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Cinema- - Portrait

Razane Jammal, plus fourmi que cigale

Elle s'appelle Razane Jammal. Un nom à retenir. Car cette comédienne libanaise qui se dit plus « Tarzane » que Razane (femme sage et calme, en arabe) a su se frayer un chemin toute seule dans le monde du 7e art. Elle parle de son parcours et de son expérience avec le cinéaste Robert Guédiguian qui vient de présenter « Une histoire de fou » à Cannes.

Razane Jammal sur le tapis rouge à Cannes. Photo Tony el-Hage

Comment la jeune Libanaise est-elle devenue la comédienne internationale Razane Jammal ?
J'ai toujours rêvé d'être actrice, mais pour cela, il fallait d'abord faire plaisir à mes parents et poursuivre des études « dans la normalité des choses ». C'est donc après avoir terminé un cursus au King's College à Londres, couronné d'un diplôme avec mention d'honneur, que j'ai pu voler de mes propres ailes.

Étiez-vous familière des plateaux de tournage ?
Bien sûr, car depuis l'âge de six ans, je suis sollicitée pour des publicités. Puis, vers l'âge de quinze ans, j'ai frayé mon chemin toute seule. Plus tard, parallèlement à mes études à Londres, j'ai enchaîné les ateliers de travail et les apprentissages, comme le cours Florent à Paris ou d'autres à New York, pour parfaire une véritable structure d'actrice.

Votre premier rôle ?
C'était avec Olivier Assayas, qui m'a sollicitée pour un rôle dans son film, Carlos, en 2009. Je venais de terminer mes études. J'avais alors vingt ans et je devenais Lana Jarrar pour Assayas. Le film a été présenté à Cannes. J'entrais alors par la grande porte.

La suite ?
Tout s'est alors succédé : un court métrage avec Kanye West en 2012 (Cruel Summer) ; un film d'horreur, Djinn, avec Tobe Hooper en 2013 ; une série égyptienne, Embaratoriyet Meen, en 2014, et un film de Scott Franck la même année, A Walk Among theTombstones, avec Liam Neeson. Enfin, en 2015, Robert Guédiguian m'offre le rôle d'Anahit dans son film Une histoire de fou.

 

 

Comment choisissez-vous vos rôles ?
J'essaie d'accepter les petits rôles qui me sont offerts dans de bons films. C'est ainsi que je me construis petit à petit.

Que représente la célébrité pour vous ?
La célébrité n'est pas une fin en soi. J'ai toujours rêvé de faire carrière dans le cinéma. Ce n'est pas la même chose. Je suis consciente qu'il faut travailler et persévérer pour réussir, même dans ce milieu. Surtout dans ce milieu. Bien sûr, si j'accède à la célébrité, voire la renommée, c'est gratifiant parce que cela me permettra d'être reconnue dans ce milieu.

Qui a été votre principal soutien dans ce parcours ?
Malheureusement, je ne peux pas dire que ça a été mon pays. Au contraire. Je n'ai reçu aucun appui de ce côté-là. Par contre, ce sont les pays arabes qui me permettent continuellement d'avoir une certaine visibilité. Ceci dit, ce qui m'aide tous les jours, c'est la force que je puise en moi pour continuer et avoir toujours la tête sur les épaules. Si on a des principes solides dans ce métier, on ne se perd pas.

Quelle expérience gardez-vous du tournage d'« Une histoire de fou » ?
J'ai eu une année très chargée l'année dernière, mais le rôle que m'a offert Robert Guédiguian était très intéressant, car il montrait une autre facette de moi-même. Étant donné qu'il a toujours la même équipe qui travaille avec lui, on se sent comme en famille. De plus, c'est un cinéaste qui fait confiance à ses acteurs. Il les laisse prendre leur personnage là où ils veulent. L'expérience de ce film était fabuleuse : on sentait tous qu'on était porteurs de message.

 

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