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L'opération militaire à Al-Anbar mal préparée, selon le chef du Parlement irakien

L'opération lancée par le gouvernement irakien et ses alliés pour reprendre au groupe Etat islamique (EI) la province d'Al-Anbar et sa capitale Ramadi a été lancée précipitamment, a critiqué mercredi le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri.

L'offensive baptisée "Heure zéro a été annoncée mais cette importante bataille aurait dû être mieux préparée, surtout qu'Anbar est un bastion" de l'organisation jihadiste, a-t-il estimé dans un entretien avec l'AFP. "Il s'est avéré que le niveau de préparation nécessaire n'avait pas été atteint", a-t-il ajouté. Les forces régulières irakiennes et la coalition paramilitaire des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaires) ont lancé une opération visant à couper les lignes d'approvisionnement de l'EI à Al-Anbar, dont les jihadistes contrôlent une grande partie, et resserrer l'étau sur Ramadi. La bataille pour reprendre la capitale provinciale conquise par l'EI le 17 mai, lors d'une offensive fulgurante et meurtrière, n'a pas véritablement débuté, les forces gouvernementales étant déployées pour le moment aux alentours de la ville.

"Si on arrive à la victoire contre Daech (acronyme arabe de l'EI) ici, cela préparera le terrain pour la grande bataille de Ninive", a estimé M. Joubouri. La province de Ninive (nord-ouest) est l'autre fief de l'EI dans le pays. Sa capitale Mossoul est la deuxième plus importante ville irakienne, et de nombreux civils y habitent toujours.

Le président du Parlement a estimé que les combattants des tribus sunnites --qui ont au moins en partie contenu les offensives de l'EI à Ramadi pendant deux mois jusqu'à sa prise-- avaient besoin de plus d'armes et de soutien. "Nous devons nous concentrer sur ce point dans notre lutte contre Daech, qui est décrit comme un groupe sunnite", a poursuivi l'élu, lui-même sunnite. "Ceux qui affrontent ce groupe doivent également être sunnites, soutenus, et ne devraient pas être des seconds couteaux".

Le Premier ministre Haider Al-Abadi a longtemps été réticent à faire intervenir des milices chiites pour aider l'armée à Al-Anbar, pour ne pas s'aliéner la population majoritairement sunnite de la province. Mais face à la débâcle de l'armée régulière, il a finalement fait appel aux Unités de mobilisation populaires, force paramilitaire à majorité chiite au sein de laquelle il a tenté d'intégrer des combattants de tribus sunnites formés avec le soutien américain.

L'opération lancée par le gouvernement irakien et ses alliés pour reprendre au groupe Etat islamique (EI) la province d'Al-Anbar et sa capitale Ramadi a été lancée précipitamment, a critiqué mercredi le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri.L'offensive baptisée "Heure zéro a été annoncée mais cette importante bataille aurait dû être mieux préparée, surtout qu'Anbar...