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Culture

Une artiste sort sa griffe

À l'heure où la plupart des artistes errent comme des sans familles de l'art contemporain, à se chercher en guettant les fluctuations de l'art comme on suivrait la bourse, Randa Ali-Ahmad a trouvé sa patte. Sa griffe? Des pigments en relief qu'elle fabrique elle-même, pour donner corps à ses toiles. Une épaisseur de matières qui font toute l'exquise ambivalence de son œuvre, et, en l'occurrence, dans son exposition actuelle intitulée Plein Soleil. De fait, si on ne retient que les mièvres rayons d'un (plein) soleil trop beau, trop doré ou trop lisse, on aura omis toutes les nuances que l'artiste s'acharne à exprimer dans ses toiles. Le plein soleil de Randa Ali-Ahmad brille jusqu'à brûler, éclaire jusqu'à aveugler et enivre jusqu'à disparaître, laissant derrière lui des personnages nonchalants, comme des spectres mélancoliques. Ces personnages meublent des compositions aux couleurs vives, certes, mais qui hésitent entre abstraction et figuration, avec leurs brouillons de visages brouillés, barbouillés, souriants, mais torturés. Et ce sentiment d'entre-deux, quelque chose comme la conscience accrue de ce qu'est le bonheur juste avant qu'il ne prenne la fuite.

À l'heure où la plupart des artistes errent comme des sans familles de l'art contemporain, à se chercher en guettant les fluctuations de l'art comme on suivrait la bourse, Randa Ali-Ahmad a trouvé sa patte. Sa griffe? Des pigments en relief qu'elle fabrique elle-même, pour donner corps à ses toiles. Une épaisseur de matières qui font toute l'exquise ambivalence de son œuvre, et, en...

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