L'organisation de l'Etat islamique (EI) ne sera battue que si l'on affronte les causes profondes de son implantation en Syrie et en Irak, a prévenu lundi à Rome la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
La réponse militaire est une "réponse nécessaire mais pas unique", a expliqué Mme Mogherini en recevant le prix 2015 de l'Institut d'études de politique internationale (Ispi) à Rome. Mais il ne sera possible de battre l'EI que si "l'Irak devient un pays solide, démocratique, intégrant toutes ses composantes" ou encore si la "Syrie se lance finalement sur la voie d'une transition démocratique et de la réconciliation nationale", a-t-elle expliqué.
Le conflit entre sunnites et chiites dans cette région serait pour certains une "guerre de 30 ans", a-t-elle ajouté devant un parterre d'invités dont l'ancien président italien Giorgio Napolitano, président d'honneur de l'Ispi. "Une suggestion intéressante", mais erronée, selon Mme Mogherini pour qui ce conflit entre les deux branches de l'islam n'est "pas une guerre de religion" mais un "conflit de pouvoirs en vue de l'hégémonie régionale".
Face à cette situation, "je suis convaincue que la solution ne pourra être que régionale", a-t-elle ajouté.
La diplomatie n'est pas un "jeu à sommes nulles", il faut au contraire "construire des solutions qui présentent des avantages pour tous, des solutions gagnant-gagnant", a-t-elle expliqué, citant le "bon exemple" des négociations sur le nucléaire iranien.
La réponse militaire est une "réponse nécessaire mais pas unique", a expliqué Mme Mogherini en recevant le prix 2015 de l'Institut d'études de politique internationale...
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