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Liban - Conférence

Après le « Lebanese Diaspora Energy 2015 », un pacte pour préserver le Liban

Le grand congrès sur les émigrés qui a eu lieu la semaine dernière a mis l'accent dans ses recommandations sur le développement par secteur professionnel des liens des émigrés avec l'intérieur libanais.

Le ministre Bassil en compagnie d’émigrés ayant participé au « Lebanese Diaspora Energy », lors d’une tournée à Batroun samedi. Photo Ani

De nombreuses recommandations ont émané du grand congrès sur les émigrés organisé du 21 au 23 mai, à l'initiative du ministère des Affaires étrangères. Le « Lebanese Diaspora Energy 2015 », qui a rassemblé plus d'un millier d'émigrés ayant réussi dans leurs secteurs d'activité respectifs dans leurs pays d'adoption, a surtout pris fin sur un « pacte de Beyrouth » qui, dans son texte, évoque les émigrés comme les résidents.
À travers ce document, les nombreux participants au congrès s'engagent à mettre en lumière les différentes réalisations des Libanais où qu'ils soient, de préserver « la nationalité, l'identité, la culture », de « matérialiser leur loyauté envers le Liban par un soutien à son économie », etc. « Nous promettons au Liban de continuer à porter son message et ses valeurs aux quatre coins de la terre, dit ce texte. Nous nous promettons à nous-mêmes de faire tout notre possible pour préserver le Liban comme nation pour tous les Libanais, résidents et émigrés. Nous sommes conscients que notre bien-être dépend de son bien-être et que notre force émane de lui tout comme la sienne émane de nous. Nous sommes le Liban dans le monde, nous sommes le monde au Liban. »


Le « Lebanese Diaspora Energy » a clôturé ses travaux vendredi en présence du ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Élias Bou Saab, du ministre de l'Information Ramzi Jreige, et d'un grand nombre de diplomates, d'émigrés et de personnalités de tous bords.


Le congrès a été marqué, dans sa deuxième journée, par l'organisation de douze ateliers de travail qui ont débattu en détail des moyens de développer les liens entre émigrés et résidents, pour le plus grand bien du Liban. Des recommandations spécifiques par secteur ont été annoncées durant la dernière session du congrès, à commencer par « les idées communes » énoncées par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Wafik Rahimi : créer une base de données des émigrés par secteur, fonder des comités internationaux libanais également par secteurs ou par le biais de programmes électroniques adaptés, former un comité de suivi dans lequel seront représentés les ministères concernés et les professionnels, mettre en place des chambres d'industrie et de commerce bilatérales entre le Liban et les pays d'émigration, faire en sorte que les missions diplomatiques assurent les informations et les activités nécessaires et suivent les projets entrepris.

 

Débat sur un conseil national des émigrés
Parmi les ateliers de travail organisés, l'un d'eux parlait des organisations et de la politique. À ce niveau, les recommandations ont porté sur la mise en place d'un réseau d'hommes politiques d'origine libanaise à travers le monde, la création d'un site Internet pour publier les recherches académiques sur l'émigration et, surtout, lancer les débats sur la création du conseil national des émigrés.


Un des ateliers a porté plus précisément sur l'extraction du pétrole et du gaz. Les recommandations étaient les suivantes : former une liste des noms d'émigrés libanais experts dans ce domaine pour demander leur conseil au besoin, faire participer les émigrés dans ce secteur par le biais d'une base de données électroniques, accorder la priorité aux sociétés libanaises lorsqu'elles peuvent entrer dans la compétition, compter sur les capacités techniques et financières des émigrés et sur l'enthousiasme de la diaspora à avancer des idées nouvelles, profiter des contacts internationaux des émigrés, qui sont aussi à même d'assurer un environnement constructif pour l'épanouissement de ce secteur.


Les émigrés peuvent notamment contribuer au développement de la technologie d'information et de communication dans le pays, par le biais des moyens suivants : former un comité de suivi de spécialistes, examiner l'idée de la création d'un institut d'enseignement des technologies de l'information et de la communication financé par des sociétés étrangères, identifier les points forts des ressources humaines libanaises et profiter de leur potentiel de compétition, encourager les sociétés étrangères à utiliser le Liban comme plate-forme régionale pour leurs services dans la région, étudier la possibilité de soutenir les entreprises naissantes dans leurs inventions et leurs designs technologiques et, enfin, promouvoir les succès libanais dans le domaine.
Les ateliers de travail ont également abordé les sujets de santé. Les professionnels ont recommandé de fonder une association médicale libanaise internationale, de mettre en place un réseau de médecins dans les hôpitaux universitaires européens, américains et australiens, d'assurer des emplois à des médecins libanais dans des pays en développement, de créer un comité de suivi au sujet du tourisme médical, et de fonder un institut spécialisé dans l'autisme au Liban-Nord.


Au sujet du tourisme et de l'industrie, il a été décidé de faire la promotion du programme ANA du ministère du Tourisme, de réaliser des projets dans les différentes régions libanaises, de réduire le prix des billets d'avion pour le Liban, de faciliter la création de nouvelles compagnies aériennes. Une collaboration dans le monde de la mode et des bijoux est également prévue.


Au niveau de l'enseignement et de la culture, plusieurs projets ont été annoncés. De même, un projet cinématographique commun entre résidents et émigrés est en préparation. D'autres recommandations ont concerné les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, des banques et du secteur foncier, notamment par l'appui à de petits projets et la création d'associations de Libanais à l'étranger.

 

Tournée à Batroun
Samedi, une tournée sur le terrain était organisée pour les participants au congrès, en compagnie du ministre Bassil, qui s'était félicité la veille du succès de cet événement. Un groupe du congrès a donc fait le tour des vieux marchés de Batroun, en prenant pour point de départ l'église historique Saint-Georges. Dans la Maison de l'émigré libanais, M. Bassil a prononcé un mot dans lequel il a parlé de ce site touristique formé de vieilles maisons, y trouvant une bonne image du lien entre l'émigré et son pays d'origine. « Sur ce site, chaque colonie peut prendre en charge une maison et la rénover à ses frais, sans rien payer à la municipalité, a-t-il dit. D'ici à 20 ans, chaque colonie aura rénové et commencé à gérer une des maisons. » Il a enfin évoqué un futur musée de l'histoire des communautés libanaises dans le monde.

 

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