Comme au casino...

Nico Rosberg a remporté pour la 3e fois, hier, un GP de Monaco qu'il n'aurait jamais dû gagner, et revient au classement du championnat de F1 à 10 points de son coéquipier Lewis Hamilton, très malchanceux au casino de la principauté.
« Je sais que j'ai eu de la chance, car Lewis méritait de gagner », a admis Rosberg, à chaud, en descendant du podium. C'est sa deuxième victoire d'affilée en 2015, après le GP d'Espagne début mai, et sa troisième consécutive à Monaco, comme Graham Hill, Alain Prost et Ayrton Senna avant lui. C'est une victoire totalement inespérée, car quand la voiture de sécurité est sortie, suite à l'accrochage au 64e tour entre Max Verstappen (Toro Rosso) et Romain Grosjean (Lotus), à Sainte-Dévote, Hamilton, parti en pole position, était loin devant, intouchable, avec une dizaine de secondes d'avance sur Rosberg. À ce moment-là, soit à 15 tours de la fin, Hamilton a été le seul à rentrer au stand, à la demande de son ingénieur, alors qu'il menait depuis le départ et n'avait pas besoin de changer de pneus. Il est ressorti des stands derrière Rosberg et Sebastian Vettel (Ferrari), restés sagement en piste. Hamilton n'a jamais pu les dépasser, même en pneus supertendres neufs, quand la course a repris au 70e des 78 tours.
« On gagne ensemble, on perd ensemble », a réagi Hamilton, dépité, après son 76e podium en F1. « L'équipe a été fantastique pendant toute l'année dernière. On va s'asseoir et parler de tout cela tranquillement. Je reviendrai l'an prochain pour gagner », a-t-il ajouté.

Miracle à Sainte-Dévote
L'erreur du jour est venue du stratège de l'écurie Mercedes-AMG, aux dépens du double champion du monde anglais.
Le miracle du jour s'est produit au fameux virage de Sainte-Dévote, tout près de la chapelle du même nom. Verstappen (17 ans) allait dépasser Grosjean, à l'attaque du 64e tour, quand le Français a fait un écart, peut-être pour le laisser passer, et quand le Néerlandais, lancé à pleine vitesse, en bout de ligne droite, a accroché sa roue arrière droite. La Toro Rosso de Verstappen est partie tout droit et a tapé très fort dans les blocs absorbants. Après quelques secondes d'inquiétude, le jeune Néerlandais a retiré son volant et il est sorti tout seul, visiblement indemne, de sa voiture détruite. Il n'avait jamais couru à Monaco et visait une place dans les points. À la suite de cet accrochage qu'il a causé par inexpérience, Verstappen sera pénalisé de cinq places sur la grille de départ du GP du Canada, le 7 juin à Montréal.
Dans le gros du peloton, les dépassements ont été rares, comme souvent à Monaco quand il ne pleut pas et quand la voiture de sécurité ne sort pas. Le tir groupé du jour est celui de Red Bull, qui a placé le Russe Daniil Kvyat au 4e rang, devant son coéquipier australien Daniel Ricciardo.
Pour l'anecdote, on retiendra aussi qu'une McLaren-Honda est enfin rentrée dans les points, celle de Jenson Button, à la 8e place, et que la remontée du jour a été l'œuvre de Carlos Sainz Jr (Toro Rosso), parti des stands et finalement 10e. La place que convoitait son coéquipier Verstappen quand il a tenté de dépasser Grosjean. Sainte-Dévote a presque tout géré, de bout en bout.
(Source : AFP)

Schumacher « fait des progrès »
L'état de santé de Michael Schumacher s'améliore, a déclaré Sabine Kehm, la porte-parole du septuple champion du monde de F1, en marge d'un événement promotionnel. « On est heureux de pouvoir dire qu'il (Schumacher) fait des progrès, et je dis cela toujours en tenant compte de la gravité de sa blessure à la tête », a déclaré Sabine Kehm dans une interview à un sponsor. L'ancien roi de la F1 aura besoin d'encore beaucoup de temps pour récupérer, a toutefois insisté la porte-parole. Schumacher, âgé de 46 ans, s'était grièvement blessé à la tête dans les Alpes françaises en décembre 2013, dans un accident de ski qui l'avait plongé dans le coma pendant près de six mois. Traité pendant cinq mois à l'hôpital de Grenoble, « Schumi », sorti du coma, avait regagné la Suisse le 16 juin dernier pour être soigné à l'hôpital universitaire de Lausanne, connu pour ses experts en neurologie. Il avait quitté l'établissement en septembre pour être pris en charge chez lui à Gland (Suisse), dans une grande propriété au bord du lac Léman.