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Le chef du Hezbollah appelle à l'union sacrée contre l'EI

Le chef du Hezbollah chiite libanais a appelé dimanche à l'union sacrée au Moyen-Orient pour combattre le "danger existentiel" que représente le groupe jihadiste sunnite État islamique, en reconnaissant pour la première fois que son mouvement combat "partout en Syrie" aux côtés de l'armée.

"J'invite tout le monde au Liban et dans la région à prendre ses responsabilités face au danger que représente le projet +takfiri+ (des groupes extrémistes sunnites, NDLR), à sortir de l'hésitation et de la neutralité", a-t-il dit alors que les jihadistes de l'EI engrangent des victoires en Syrie comme en Irak.

Pour Hassan Nasrallah, qui intervenait sur un écran géant à Nabatiyé (sud), lors d'un rassemblement pour le 15e anniversaire du retrait israélien du Liban, "la bataille contre le projet takfiri est une bataille existentielle à laquelle sont confrontés notre pays et notre région; et lorsqu'il s'agit d'une bataille existentielle, toutes les autres passent au second plan".

Il a martelé: "Aujourd'hui nous faisons face à un danger inédit dans l'histoire qui menace l'Humanité (...) Cette menace ne vise pas (spécifiquement) la résistance (le Hezbollah) au Liban, une confession particulière, le régime en Syrie, le gouvernement en Irak ou un groupe au Yémen. Le danger vise tout le monde. Personne ne doit faire la politique de l'autruche".

M. Nasrallah a justifié tout au long de son discours la participation du Hezbollah aux côtés des forces du régime en Syrie contre la rébellion et les jihadistes dans un guerre qui a fait en quatre ans 220.000 morts.

"Notre combat en Syrie est passé par plusieurs phases. (Aujourd'hui) nous combattons aux côtés de nos frères syriens, de l'armée et du peuple et de la résistance populaire à Damas, à Alep, à Deir Ezzor, Qousseir, Hassaké et Idleb".

"Nous sommes présents aujourd'hui dans beaucoup d'endroits et nous serons présents partout en Syrie où notre présence est requise pour la bataille", a-t-il souligné, alors que jusqu'à présent il avait expliqué que ses forces agissaient seulement pour défendre la frontière libanaise et les lieux saint chiites.

Présentant son mouvement comme l'avant-garde de la lutte contre les jihadistes, il a lancé: "Ne soyez pas effrayés d'une victoire du Hezbollah, ayez peur d'une défaite de notre part".

Il s'adressait à ses adversaires politiques au Liban, le "mouvement du 14-Mars", hostiles au régime en Syrie et favorables aux rebelles.

Mais l'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, leader du camp anti-Hezbollah, a aussitôt critiqué ce discours.

"Défendre le pays, la souveraineté et la dignité (du Liban) n'est pas de la responsabilité du Hezbollah, ni à Aarsal ni dans les montagnes (de la frontière) ni ailleurs", a-t-il dit, affirmant ne pas avoir besoin de prouver que son mouvement est hostile à l'EI.

M. Hariri a ajouté que pour son mouvement "l'Etat libanais et ses institutions légitimes sont notre seul choix, garantie et salut". "Tout discours évoquant d'autres garanties (...) est inacceptable, absurde et suicidaire".

L'implication du mouvement chiite libanais auprès de Damas a accru les tensions confessionnelles au Liban, qui accueille 1,1 million de réfugiés syriens. Les chiites du Liban sont largement en faveur du régime syrien alors que les sunnites appuient la rébellion.
Le chef du Hezbollah chiite libanais a appelé dimanche à l'union sacrée au Moyen-Orient pour combattre le "danger existentiel" que représente le groupe jihadiste sunnite État islamique, en reconnaissant pour la première fois que son mouvement combat "partout en Syrie" aux côtés de l'armée."J'invite tout le monde au Liban et dans la région à prendre ses responsabilités face au danger...