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À La Une - Violences

Les forces irakiennes marquent des points face à l'EI

Les jihadistes ont planté leur drapeau noir sur le toit de la citadelle mamelouk à Palmyre, en Syrie.

Des Irakiens fuyant la ville de Ramadi. AHMAD AL-RUBAYE/AFP

Les forces irakiennes appuyées par des milices chiites et des tribus ont repris samedi l'initiative face au groupe Etat islamique (EI) en lançant leur première contre-attaque depuis la capture de la ville clé de Ramadi par l'organisation jihadiste il y a six jours.
"La zone de Houssayba (à 7km à l'est de Ramadi) est sous contrôle total, et les forces avancent pour libérer la localité voisine de Jweibah", a déclaré à l'AFP un colonel de police sur place.

Le chef de la principale force tribale dans le secteur, cheikh Rafeh Abdelkarim al-Fahdawi, a fait état d'une "large participation des combattants tribaux" à l'opération. Celle-ci implique aussi la police locale et fédérale, la force d'intervention rapide du ministère de l'Intérieur, des soldats de l'armée régulière et des forces paramilitaires chiites, selon le colonel de police.

Inquiétudes à l'ONU

L'appel du Premier ministre Haider Al-Abadi aux puissantes milices chiites des Hachd al-Chaabi a été décidé après que les soldats ont été critiqués pour avoir abandonné la bataille à Ramadi.

"Ce qui s'est passé à Al-Anbar est très similaire à ce qui s'est passé l'année dernière à Diyala, Mossoul et Salaheddine", a déclaré le porte-parole des Hachd Al-Chaabi, Ahmed al-Assabi, en références à la fuite, dans ces régions, des forces armées devant l'EI. Ces milices étaient jusque-là tenues à l'écart d'Al-Anbar pour éviter de s'aliéner la population majoritairement sunnite.
"En ce moment, les Hachd Al-Chaabi sont le meilleur pari pour Abadi. Je ne pense pas qu'il a plusieurs options", estime Ayham Kamel, directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord du groupe Eurasia.

L'EI s'est emparé de Ramadi après trois jours de combats, et tente depuis d'avancer vers l'est de la capitale d'Al-Anbar, une province qui s'étire des limites de la région de Bagdad aux frontières jordanienne, saoudienne et syrienne. C'est sur cette province, qu'il contrôle en grande partie, ainsi que sur d'autres régions en Irak et en Syrie que le groupe jihadiste a proclamé son "califat" en 2014.

Fort de dizaines de milliers d'hommes, ce groupe accusé de crimes contre l'Humanité a recours à de multiples exactions -rapts, viols, décapitations, nettoyage ethnique- dans les régions sous son contrôle.
Après la conquête jeudi de la ville syrienne de Palmyre, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit particulièrement préoccupé pour les femmes et les enfants, vu "la pratique connue de l'EI de les enlever et les exploiter".
Le groupe ultraradical sunnite, qui a profité de la guerre civile en Syrie pour y prendre des territoires dès 2013, contrôle désormais la moitié de ce pays, selon une ONG.

Milliers de réfugiés

Les Nations unies ont aussi dit craindre pour le patrimoine de Palmyre, ville vieille de plus de 2.000 ans, alors que l'EI a détruit des trésors archéologiques en Irak. Les jihadistes ont planté leur drapeau noir sur le toit de la citadelle mamelouk du XIIIe siècle qui domine la cité antique, selon le chef des Antiquités syriennes Maamoun Abdelkarim. Ils ont pénétré dans le musée de la ville, sans toutefois détruire les pièces archéologiques.

Les avancées de l'EI depuis une semaine ont provoqué l'exode de plusieurs dizaines de milliers de civils en Syrie et en Irak. Pour la seule ville de Ramadi, au moins 55.000 personnes ont fui depuis la mi-mai selon l'ONU.

Un homme politique irakien, Saleh Moutlak,s'est fait samedi l'écho des inquiétudes du monde humanitaire en demandant aux autorités d'ouvrir un pont permettant aux réfugiés de Ramadi de rejoindre la route de Bagdad.

L'EI est responsable également d'attaques en Libye, en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Arabie saoudite où il a revendiqué pour la première fois une attaque suicide vendredi dans une mosquée chiite (21 morts). Ce groupe "doit être vaincu" et "l'intolérance, la violence et la haine qu'il manifeste doivent être écrasés", a affirmé le Conseil de sécurité en dénonçant cette attaque.


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Les forces irakiennes appuyées par des milices chiites et des tribus ont repris samedi l'initiative face au groupe Etat islamique (EI) en lançant leur première contre-attaque depuis la capture de la ville clé de Ramadi par l'organisation jihadiste il y a six jours."La zone de Houssayba (à 7km à l'est de Ramadi) est sous contrôle total, et les forces avancent pour libérer la localité...

commentaires (3)

ILS MARQUENT DES POINTS... MAIS C'EST L'EI QUI S'ÉTEND !!!

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 33, le 24 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • ILS MARQUENT DES POINTS... MAIS C'EST L'EI QUI S'ÉTEND !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 33, le 24 mai 2015

  • Quelle tristesse....

    Christine KHALIL

    10 h 54, le 24 mai 2015

  • Terrible la photo....

    Christine KHALIL

    10 h 46, le 24 mai 2015

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