Le bloc parlementaire du Futur a vertement répliqué hier aux propos tenus la veille par le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, à l'encontre de deux des responsables du courant.
« Ces propos sont la marque d'une faillite, d'une tension et d'un manque de sang-froid », a estimé le bloc du Futur dans un communiqué. Mohammad Raad avait violemment attaqué le ministre de la Justice, Achraf Rifi, et le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, au cours d'une émission télévisée. « Le ministre de la Justice a instauré son mini-État à Tripoli. Il est le dernier à pouvoir parler de mini-États. Quant à Ahmad Hariri, son compte viendra après, car il occupe un rang plus élevé », avait-il dit.
« Cette menace, qui constitue une attaque contre la paix civile, est l'autre visage de la radicalisation, de l'extrémisme et du terrorisme qui sévit dans la région à cause de la façon dont se comporte l'Iran, ajoute le communiqué du Futur. Ces propos consacrent l'image du Hezbollah qui fait fi de tous les us du Liban. Des membres de ce parti sont accusés de l'assassinat de Rafic Hariri et le chef de son bloc parlementaire ne s'empêche pas de proférer des menaces contre un ministre du gouvernement dont il fait partie et d'un responsable politique au sein du courant du Futur, avec lequel il dialogue. »
« Ces propos ne font peur ni aux Libanais ni au courant du Futur, poursuit le bloc. Le Hezbollah devra un jour rendre compte de ses agissements envers le peuple libanais, et plus particulièrement vis-à-vis de la communauté chiite, contre laquelle il fait naître des animosités libanaises et arabes. » « L'opinion publique et le citoyen libanais demanderont des comptes au Hezbollah, au moment convenable, pour s'être mis en marge de l'unanimité nationale et entraîné le pays dans des crises qui commencent au Liban, passent par les combats en Syrie et les guerres en Irak, sans qu'elles ne se terminent au Yémen ou dans n'importe quelle autre contrée choisie par les pasdaran iraniens », conclut le bloc du Futur.
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commentaires (7)
Les libanais l'ont compris, à l'exception des éternels contempteurs de tous ceux qui s'opposent, à raison, à la pensée mortifère fakihiste.
Christine KHALIL
23 h 18, le 23 mai 2015