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Moyen Orient et Monde - Burundi / violences

Malgré les tirs de la police, les manifestants ne fléchissent pas à Bujumbura

Les violences à Bujumbura prenaient hier des airs de guérilla urbaine. Goran Tomasevic / Reuters

Les tirs nourris et incessants de la police ont une nouvelle fois échoué hier à étouffer les manifestations contre un troisième mandat présidentiel à Bujumbura, où les affrontements se poursuivaient en soirée en plusieurs quartiers, prenant des allures de guérilla urbaine.
Au moins deux manifestants ont été tués par balle, selon un bilan provisoire de la Croix-Rouge burundaise. Toute la journée, des incidents ont éclaté à intervalles réguliers dans les habituels quartiers contestataires de la périphérie de la capitale. Autour des grandes avenues ou dans les ruelles, des groupes de jeunes ont affronté à coups de pierre et sur des barricades de fortune les policiers, qui ripostaient à l'arme automatique, tirant en l'air mais également à hauteur d'homme. Ces violences ont été particulièrement intenses dans le quartier de Musaga, où la police était entrée en force la veille avec la claire intention d'y « restaurer l'ordre » coûte que coûte. Dans la matinée, un manifestant a été mortellement touché au dos par une balle. Au fil des heures, les accrochages se sont étendus au quartier voisin de Kanyosha, avec des tirs parfois soutenus et en rafale, et n'avaient pas l'air de baisser d'intensité alors que la nuit tombait.
Des scènes identiques ont été signalées, avec néanmoins une moindre intensité, dans plusieurs autres quartiers. Seul le quartier de Kamenge, bastion du parti présidentiel dans le nord-est de la ville, et le centre-ville restent pour l'instant épargnés.
Plus d'une vingtaine de personnes ont été tuées depuis le début, fin avril, des manifestations contre une candidature du chef de l'État Nkurunziza à un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin. Ce mouvement, qui touche essentiellement la capitale Bujumbura, a été sévèrement réprimé par la police. Le pays est depuis lors plongé dans une grave crise politique, avec un coup d'État manqué la semaine dernière et des élections générales censées débuter le 5 juin, après avoir été reportées d'une semaine sous la pression internationale. À ce jour, près de 110 000 Burundais, fuyant la crise politique dans leur pays, ont trouvé refuge dans les pays voisins, dont 70 000 en Tanzanie. Une épidémie de choléra s'est déclarée parmi ces réfugiés sur les rives du lac Tanganyika et a fait 27 morts.
(Source : AFP)

Les tirs nourris et incessants de la police ont une nouvelle fois échoué hier à étouffer les manifestations contre un troisième mandat présidentiel à Bujumbura, où les affrontements se poursuivaient en soirée en plusieurs quartiers, prenant des allures de guérilla urbaine.Au moins deux manifestants ont été tués par balle, selon un bilan provisoire de la Croix-Rouge burundaise. Toute...

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