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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Obama : « Les États-Unis croient en la Tunisie »

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi et le président Barack Obama, hier, à la Maison-Blanche. Nicholas Kamm / AFP

Le président américain Barack Obama a affiché hier son soutien à la Tunisie en annonçant son intention d'accorder à ce pays, où le printemps arabe avait débuté il y a quatre ans, le statut d'« allié majeur non-membre de l'Otan ».
« Les États-Unis croient en la Tunisie », a déclaré M. Obama dans le bureau Ovale en s'engageant, en présence de son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi, à renforcer l'aide économique et militaire à ce petit pays de 11 millions d'habitants, confronté à la menace jihadiste, alimentée par le chaos en Libye voisine.
« Nous avons encore un long chemin devant nous », a souligné M. Caïd Essebsi, devenu en décembre, à 88 ans, le premier chef d'État élu au suffrage universel en Tunisie. « Notre environnement régional pourrait représenter une menace pour le processus démocratique », a-t-il mis en garde, en référence à l'effondrement des institutions à Tripoli. « Nous avons besoin des États-Unis et peut-être que les États-Unis ont maintenant besoin de la Tunisie », a-t-il poursuivi.

« Progrès extraordinaires »
M. Obama a précisé avoir longuement évoqué avec son homologue tunisien la lutte antiterroriste mais aussi la nécessité de favoriser une solution politique en Libye, « pour éviter que le vide du pouvoir n'ait un impact négatif sur la situation en Tunisie ».
Dans une tribune commune publiée hier dans le Washington Post, les deux présidents ont souligné que la Tunisie démontrait que « la démocratie est non seulement possible mais aussi nécessaire en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ».
« Le lieu où le printemps arabe a commencé est aussi celui où nous avons vu les progrès les plus extraordinaires », a souligné le président américain dans le bureau Ovale.
La Maison-Blanche souhaite un doublement de l'aide à l'armée et aux forces de sécurité tunisiennes en 2016. Elle a demandé au Congrès d'approuver une aide de 138 millions de dollars pour 2016, dont 62,5 millions pour la partie militaire.
Les États-Unis viennent par ailleurs d'annoncer la livraison de 52 véhicules militaires de type Humvee et d'un navire de patrouille à l'armée tunisienne. La Tunisie doit encore recevoir en 2016 quatre autres navires américains.
Si le chaos libyen est source d'instabilité, il est aussi une mauvaise nouvelle pour la Tunisie sur le front économique. Rappelant que son pays a eu longtemps « une énorme coopération » avec Tripoli, Béji Caïd Essebsi a aussi souligné que son pays accueillait désormais un million de Libyens. Il entend donc profiter de cette visite pour attirer les investissements privés dont la Tunisie, « au milieu du gué », a cruellement besoin.

(Source : AFP)

Le président américain Barack Obama a affiché hier son soutien à la Tunisie en annonçant son intention d'accorder à ce pays, où le printemps arabe avait débuté il y a quatre ans, le statut d'« allié majeur non-membre de l'Otan ».« Les États-Unis croient en la Tunisie », a déclaré M. Obama dans le bureau Ovale en s'engageant, en présence de son homologue tunisien Béji Caïd...

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