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Moyen Orient et Monde - Chronologie

Une série de revers pour l’armée de Bachar el-Assad

Un homme portant le corps d'un bébé, le 16 mai dernier, après des raids aériens des forces gouvernementales, à Idleb. Amr Radwan al-Homsi / AFP

Le régime syrien a subi ces derniers mois une série de revers militaires, après plus d'un an de victoires successives face aux rebelles qui tentent de le renverser depuis maintenant quatre ans. Débuté en mars 2011 par des manifestations antirégime pacifiques réprimées dans le sang, le conflit a dégénéré en une guerre civile complexe. Plus de 220 000 personnes ont été tuées et plus de 10 millions ont fui leurs foyers.

LES REBELLES FRAPPENT AU CŒUR DE QARDAHA
Le 21 février, la rébellion frappe au cœur de Qardaha (Nord-Ouest), ville d'origine de Bachar el-Assad, avec un attentat-suicide (quatre morts). Les environs de Qardaha avaient été récemment visés par des roquettes lancées par les rebelles dans la province de Lattaquié, mais c'est la première fois qu'un attentat vise le cœur de la ville.
La province de Lattaquié est la place forte de la communauté alaouite, la confession du clan Assad, qui dirige le pays depuis plus de quatre décennies. Qardaha abrite le mausolée de l'ex-président Hafez el-Assad.

LES REBELLES CONTRÔLENT BOSRA AL-CHAM
Le 25 mars, les rebelles chassent les milices prorégime des secteurs chiites de Bosra al-Cham, et contrôlent désormais la totalité de cette grande ville antique du Sud. Bosra est située dans la province de Deraa, berceau de la révolte. Cette ville mixte sunnite et chiite se trouve à mi-chemin entre le chef-lieu éponyme de la province et la ville de Soueida, tous deux aux mains de l'armée.

CHUTE D'IDLEB
Le 28 mars, le réseau el-Qaëda et ses alliés rebelles s'emparent de la ville d'Idleb (Nord-Ouest), 2e capitale provinciale à échapper au contrôle du régime, après Raqqa (Nord), devenue le fief du groupe jihadiste État islamique (EI) en Syrie. La coalition, qui s'empare de la ville et qui se fait appeler l'Armée de la Conquête, est composée de groupes islamistes, comme Ahrar al-Cham, et jihadistes, tel que le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda.

LES JIHADISTES DE L'EI PÉNÈTRENT À DAMAS
Le 1er avril, dans le sud de Damas, les jihadistes de l'EI lancent une offensive sur le camp de Yarmouk avec l'aide d'al-Nosra. C'est la première fois que l'organisation, qui contrôle depuis 2013 de vastes régions du Nord, pénètre dans Damas.

LES REBELLES S'EMPARENT DU DERNIER POSTE-FRONTIÈRE AVEC LA JORDANIE
Le 1er avril, des groupes rebelles, notamment islamistes, prennent le passage frontalier de Nassib, seul poste à la frontière avec la Jordanie resté sous contrôle loyaliste.

CHUTE DE JISR AL-CHOUGHOUR
Le 25 avril, le régime perd la ville de Jisr al-Choughour (province d'Idleb, Nord-Ouest), qui tombe aux mains de la coalition regroupant des combattants d'al-Nosra et des groupes rebelles islamistes.
Jisr al-Choughour a une valeur stratégique car elle est tout près de la Turquie, pays favorable à la rébellion, mais aussi de Lattaquié. Depuis, 150 soldats sont assiégés dans l'hôpital de la ville et de violents accrochages les opposent aux combattants de la coalition.

DERNIÈRE GRANDE BASE D'IDLEB
Le 19 mai, la coalition de rebelles et de membres d'el-Qaëda s'empare du camp d'al-Mastouma, la plus grande et dernière base de l'armée dans la province d'Idleb.

L'EI S'EMPARE DE PALMYRE
Le 21 mai, l'EI s'empare de la totalité de Palmyre.
En outre, le groupe est désormais maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie après la prise de deux champs gaziers près de Palmyre.

Le régime syrien a subi ces derniers mois une série de revers militaires, après plus d'un an de victoires successives face aux rebelles qui tentent de le renverser depuis maintenant quatre ans. Débuté en mars 2011 par des manifestations antirégime pacifiques réprimées dans le sang, le conflit a dégénéré en une guerre civile complexe. Plus de 220 000 personnes ont été tuées et plus...

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