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Irak : Ouverture d'un pont pour permettre à plus de 2.000 personnes de fuir Al-Anbar

Plus de 2.000 déplacés ont réussi mercredi à fuir les combats entre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et les forces gouvernementales irakiennes dans la province d'Al-Anbar après la réouverture par les autorités d'un pont fermé depuis trois jours.

Les combats ayant conduit à la chute dimanche de Ramadi, chef-lieu de la province, ont contraint 40.000 personnes à fuir leurs foyers. De nombreux habitants se sont précipités sur le pont flottant de Bzeibez pour passer à Bagdad. Certains ne pouvaient aller plus loin car les forces de sécurité exigent un sponsor pour chaque famille. "Plus de 2.000 personnes (...) ont traversé Bzeibez entre la nuite dernière et mercredi midi. Elles sont venues de Ramadi et d'autres régions comme Khalidiya", a déclaré un colonel de la police.
Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), 40.000 personnes ont dû quitter leurs foyers à Ramadi deppuis le 15 mai.

Plusieurs de dizaines de milliers de personnes avaient été déplacées le mois dernier par les violences dans et autor de Ramadi. Située à 100 km à l'ouest de Bagdad, Ramadi est depuis dimanche aux mains de l'EI, mais une contre-offensive d'envergure des forces gouvernementales soutenues par des groupes para-militaires se prépare pour reprendre la ville aux jihadistes. Certaines des familles ayant traversé le pont ne savaient pas encore où elles allaient passer la nuit.
"Je ne sais pas où aller. Nous allons peut-être essayer Taji, nous avons des proches là-bas", explique Umm Nasr, une femme de 65 ans qui traversait le pont avec 16 membres de sa famille. "Je ne veux rien du bon Dieu sauf la sécurité pour mes enfants", dit-elle, les larmes aux yeux.

Selon une source médicale et des responsables locaux, au moins six déplacés sont morts en attendant de traverser le pont de Bzeibez. Ils avaient besoin de soins. Les déplacés devront faire face à de nouveaux dangers en arrivant à Bagdad, où certains membres de la majorité chiite les perçoient comme un risque sécuritaire et les soupçonne d'être infiltrés par l'EI.

Plus de 2.000 déplacés ont réussi mercredi à fuir les combats entre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et les forces gouvernementales irakiennes dans la province d'Al-Anbar après la réouverture par les autorités d'un pont fermé depuis trois jours.
Les combats ayant conduit à la chute dimanche de Ramadi, chef-lieu de la province, ont contraint 40.000 personnes à fuir leurs...