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Lifestyle - La bonne nouvelle du lundi

Une association se lance un nouveau défi : faciliter le retour au pays des ingénieurs libanais

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

L’ambassadeur de France, Patrice Paoli, et le président de l’Aligef, Georges Ziadé, au cours du dîner annuel de l’association, le 16 avril dernier, au restaurant Le Talleyrand, à Beyrouth.

Au-delà des considérations politiques et sécuritaires, le retour au Liban des émigrés bute aussi et surtout sur l'inadéquation entre leurs prétentions salariales, les offres d'emploi disponibles et les perspectives de carrière sur le marché local du travail.

Créée en 2001, l'Association libanaise des ingénieurs diplômés des grandes écoles françaises (Aligef) l'a bien compris. Lors de son dîner annuel organisé le 16 avril dernier, en présence de l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, l'Aligef a invité des cadres de différentes entreprises libanaises à établir un contact direct. Le but : réduire la distance qui les sépare du demandeur d'emploi qui voudrait revenir au monde libanais du travail.

Concrètement, l'Aligef veut devenir l'interlocuteur de ces entreprises lorsqu'elles auront besoin d'embaucher un ingénieur ayant un profil de haut niveau. L'association les mettra en contact avec les membres correspondant au profil et leur communiquera les CV de membres désireux de rentrer au Liban.
« Nous avons parlé aux dirigeants des plus grands bureaux d'études et ceux des plus grandes banques du Liban, explique l'ingénieur Georges Ziadé, le président-fondateur de l'Aligef. Lorsque nous leur avons présenté notre projet, ils se sont tous montrés très positifs. »

Le fait que l'association, qui regroupe d'anciens élèves des plus grandes écoles d'ingénieurs en France, prenne contact avec des banques peut surprendre. « Il faut savoir que les jeunes diplômés des grandes écoles françaises ont toutes les compétences, mathématiques notamment, pour travailler dans des établissements bancaires au Liban », explique M. Ziadé. L'Aligef est composée de plus de 80 anciens élèves de l'École centrale de Paris, de l'École supérieure de télécommunications de Paris, de l'École polytechnique, de l'École supérieure d'électricité (Supelec), de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP) et de l'École nationale des ponts et chaussées (ParisTech).

Le président de l'Aligef établit une différence entre la situation des primo-diplômés et celle des plus expérimentés. « Le cursus des grandes écoles françaises offre aux étudiants une excellente base de connaissances, mais il pèche dans le domaine de la pratique. C'est pour cela que je conseille aux nouveaux diplômés d'acquérir un peu d'expérience à l'étranger avant de revenir au Liban », indique M. Ziadé.

Une considération qui ne s'applique pas aux ingénieurs bien installés à l'étranger. « Ceux qui ont plus d'expérience ressentent tous le besoin de revenir chez eux, de revoir leur famille, mais ils font face à un obstacle : il est difficile pour les entreprises libanaises de s'aligner sur les salaires pratiqués à l'étranger », souligne l'ingénieur. Un constat lucide que le président de l'Aligef tient à nuancer. « D'un autre côté, ils doivent savoir qu'ils seraient moins "exploités" au Liban. Il est arrivé à mon fils, qui a étudié à l'École des mines, de quitter le bureau à minuit. Ils sont nombreux à vivre ce genre de situation à l'étranger et ils en ont marre. »

« Nous voulons aider ceux qui veulent revenir », insiste M. Ziadé. « Les candidats désireux de revenir vivre au Liban sont nombreux. Mais au bout d'un mois de recherche, ils repartent, faute d'emploi correspondant à leurs attentes, déplore-t-il. Nous essayons de changer cela, mais il s'agit d'un processus au long cours. »


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