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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’EI se rapproche encore de Palmyre et poursuit son avancée dans l’ouest de l’Irak

Palmyre (photo prise en mars 2014). Joseph Eid/AFP

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) se sont rapprochés hier du joyau archéologique de Palmyre dans le désert syrien, suscitant encore l'inquiétude de l'Unesco.
Les extrémistes sunnites se trouvent désormais à « un kilomètre » de Palmyre, ville antique célèbre pour ses colonnades torsadées et ses tours funéraires, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui rapporte des combats autour de la ville. « Nous sommes très inquiets », a affirmé hier de Beyrouth Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, qui a inscrit en 1980 le site sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. « Nous ne pouvons pas rester silencieux (...) », a-t-elle dit (lire en page 4).

« Supprimer notre mémoire commune »
Mme Bokova a souligné l'importance de lutter « contre cette stratégie de supprimer (...) notre mémoire commune » menée par le groupe extrémiste qui a déjà détruit des trésors archéologiques en Syrie, mais aussi dans l'Irak voisin. La Coalition de l'opposition syrienne en exil a également mis en garde contre un « crime contre la civilisation » que pourrait commettre l'EI à Palmyre, tout en accusant le régime de ne pas assez protéger ce site vieux de plus de 2 000 ans. L'armée syrienne a dépêché des renforts et « l'aviation bombarde les environs de Tadmor », nom de la cité en arabe, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Selon l'ONG, les combats ont fait 138 morts parmi les combattants – 73 soldats et 65 jihadistes – depuis que l'EI a pris mercredi une série de postes de l'armée à l'extérieur de la ville. Dans les villages à la lisière de Palmyre, d'où l'armée s'est retirée, l'EI a également exécuté 26 civils, dont 10 par décapitation, « pour collaboration avec le régime ». En soirée, l'OSDH a indiqué que l'EI a exécuté 23 civils, dont neuf enfants, dans le village d'Amiriyeh, au nord de Palmyre. Selon l'ONG, des membres de la famille d'employés du gouvernement figurent parmi les personnes tuées.
De son côté, Talal Barazi, le gouverneur de la province de Homs, dont fait partie Palmyre, a affirmé que la situation était « sous contrôle ». Le directeur des antiquités et des musées syriens, Maamoun Abdelkarim, a appelé à une mobilisation internationale pour empêcher une éventuelle destruction de Palmyre, qui serait « une catastrophe internationale ».
Dans le nord de la Syrie, l'explosion d'un réservoir de mazout visé lors d'un raid de l'aviation du régime à Menbej a tué 14 personnes, dont deux femmes et quatre enfants, selon l'OSDH.

Ramadi presque aux mains de l'EI
De l'autre côté de la frontière, l'EI s'est emparé hier en Irak du principal complexe gouvernemental de Ramadi, s'assurant ainsi le contrôle quasi total de la capitale de la province sunnite d'al-Anbar, selon l'EI et des responsables irakiens. « Daech (acronyme en arabe de l'EI) occupe à présent le complexe gouvernemental à Ramadi et a hissé son drapeau sur le QG de la police pour al-Anbar », a indiqué un haut responsable de la police sous le couvert de l'anonymat. Le groupe extrémiste sunnite EI a également annoncé dans un communiqué la prise du QG.
Si l'EI parvenait à s'emparer complètement de Ramadi, il contrôlerait les capitales de deux des plus grandes provinces d'Irak. Mossoul, la capitale de la province de Ninive, voisine d'al-Anbar, est aux mains des jihadistes depuis juin 2014.
En soirée, le ministère de l'Intérieur a annoncé le début d'une contre-offensive à Ramadi et l'envoi de renforts, tandis que le gouverneur de la province d'al-Anbar prévenait que la ville n'était pas tombée.
L'offensive a été lancée le même jour de la diffusion, pour la première fois depuis six mois, d'un enregistrement audio du chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, qui a particulièrement salué ses combattants à al-Anbar. Cet enregistrement a été diffusé alors que des informations de presse ont récemment indiqué que Baghdadi avait été grièvement blessé en Irak dans un raid de la coalition internationale menée par les États-Unis.

(Source : AFP)

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) se sont rapprochés hier du joyau archéologique de Palmyre dans le désert syrien, suscitant encore l'inquiétude de l'Unesco.Les extrémistes sunnites se trouvent désormais à « un kilomètre » de Palmyre, ville antique célèbre pour ses colonnades torsadées et ses tours funéraires, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme...

commentaires (1)

BIZARRE CETTE LANCÉE DE L'EI ! MALGRÉ LES FRAPPES AÉRIENNES ON LEUR VOIT DES CHARS ET DU MATÉRIEL DE TRANSPORT QUI CIRCULENT LIBREMENT D'UNE RÉGION À UNE AUTRE... QUAND AU RÉGIME ET AUX MILICES IRANIENNES ELLES NE SE MESURENT GUÈRE AVEC LEUR REFLET !!!

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 52, le 16 mai 2015

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Commentaires (1)

  • BIZARRE CETTE LANCÉE DE L'EI ! MALGRÉ LES FRAPPES AÉRIENNES ON LEUR VOIT DES CHARS ET DU MATÉRIEL DE TRANSPORT QUI CIRCULENT LIBREMENT D'UNE RÉGION À UNE AUTRE... QUAND AU RÉGIME ET AUX MILICES IRANIENNES ELLES NE SE MESURENT GUÈRE AVEC LEUR REFLET !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 52, le 16 mai 2015

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