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"Israël et le Hamas ont des intérêts communs", affirme un général israélien

"Il n'y a pas d'alternative au Hamas pour diriger la bande de Gaza. L'alternative ce serait l'armée israélienne et le chaos", estime Sami Turgeman, commandant en charge de la frontière avec le territoire palestinien.

Des chariots palestiniens au milieu des décombres et des bâtiments détruits pendant la guerre de 50 jours entre Israël et le Hamas à l'été 2014, le 11 mai 2015, dans le quartier de Shujaiya, dans la bande de Gaza. AFP PHOTO / THOMAS COEX

Un haut gradé israélien a affirmé que la stabilité de la bande de Gaza dépendait du maintien au pouvoir du Hamas islamiste, rapporte mardi la presse, alors que l'Autorité palestinienne peine à reprendre pied dans l'enclave sous blocus.

"Il n'y a pas d'alternative au Hamas pour diriger la bande de Gaza. L'alternative ce serait l'armée israélienne et le chaos", écrit le quotidien à fort tirage Yediot Aharonot citant le général Sami Turgeman, commandant de la région miliaire sud en charge notamment de la frontière avec ce territoire palestinien.


Le Hamas et son rival historique le Fateh, parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ont signé il y a un an un accord de réconciliation qui devait marquer le retour de l'Autorité palestinienne à Gaza, après les combats fratricides de 2007 qui l'en ont évincée. Mais l'union sacrée a fait long feu et le Hamas tient toujours de fait les rênes du pouvoir, tandis que les membres du gouvernement d'union ont récemment dû couper court à une visite dans la bande de Gaza et retourner à Ramallah en Cisjordanie après avoir été empêchés de quitter leur hôtel.

Les propos du général Turgeman tranchent avec les efforts déployés par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour assimiler le Hamas aux groupes jihadistes se réclamant du groupe Etat islamique (EI), qui multiplient les exactions en Irak, en Syrie et dans le Sinaï égyptien en bordure de Gaza. Lorsqu'Israël a convenu fin août d'un cessez-le-feu après 50 jours de guerre dans la bande de Gaza, notamment contre le Hamas, des hommes politiques de droite, dont des membres du cabinet de Benjamin Netanyahu, avaient empêché l'armée israélienne de renverser définitivement le Hamas.

 

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"La lutte contre le Hamas n'est pas une guerre militaire. Si quelqu'un croit que le combat entre nous et le Hamas se résoudra en lançant nos forces militaires l'un contre l'autre, il a mal compris ce qui se passe", a ajouté le général, toujours selon le Yediot. "Nous avons intérêt à ce que quelqu'un soit responsable de la situation à Gaza parce que sans ça, ce serait le chaos et la situation sécuritaire y sera bien plus problématique", a-t-il encore expliqué en ajoutant : "Israël et le Hamas ont des intérêts communs, comme la paix et le calme pour encourager la croissance et la prospérité, même dans la situation présente".


Interrogés sur ces propos, l'armée israélienne a affirmé à l'AFP ne pas être en mesure de les confirmer et les services du Premier ministre n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat. Sans les commenter directement, Sami Abou Zhouri, porte-parole du Hamas, a quant à lui estimé que la poursuite de l'accalmie ne dépendait que d'Israël et de l'allègement de son blocus. "La balle est dans le camp d'Israël. Le Hamas souhaite le maintien du cessez-le-feu, parce que c'est dans l'intérêt de la population de la bande de Gaza", a-t-il ajouté.

La presse israélienne s'est récemment fait l'écho de possibles discussions indirectes entre les autorités israéliennes et des responsables du Hamas, possibilité que l'Autorité palestinienne rejette en bloc, accusant Israël de vouloir entériner la division de fait des Territoires occupés.


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