Le patriarcat latin de Jérusalem se prépare à la canonisation de deux Palestiniennes

Le patriarcat latin de Jérusalem a salué mercredi la prochaine canonisation par le pape François de deux religieuses palestiniennes, qui deviendront les premières saintes palestiniennes de l'époque contemporaine.
Mariam Bawardi (1846-1878), originaire de Galilée, et Marie-Alphonsine Ghattas (1843-1927), originaire de Jérusalem, doivent être canonisées au Vatican le 17 mai. Les deux femmes sont nées en Palestine du temps de l'occupation ottomane.

La canonisation des deux soeurs "signifie que la sainteté est encore possible (...) que la perfection spirituelle est encore possible", a déclaré à des journalistes l'évêque auxiliaire de Jérusalem, William Shomali.
"Notre Terre sainte continue à être sainte, pas seulement parce qu'elle abrite des lieux saints, mais aussi parce que de bonnes personnes y vivent", a-t-il ajouté.

Le pape François a annoncé en février la canonisation des deux religieuses.
Marie-Alphonsine Danil Ghattas, née à Jérusalem, est la cofondatrice de la Congrégation des soeurs du rosaire vouée au travail pastoral puis à l'aide des personnes âgées et des jeunes enfants. Elle a été béatifiée - la dernière étape avant la canonisation - en 2009.
Mariam Bawardi, née en 1846 dans le village d'Ibillin en Galilée, près de Nazareth, est entrée au carmel en France, avant de devenir la fondatrice du Carmel de Bethléem, où elle est morte. Elle avait été béatifiée en 1983 par le pape Jean-Paul II.

Si plusieurs saints ont vécu dans la région aux premières heures du christianisme, les deux femmes seront les premières Palestiniennes de l'ère contemporaine à accéder à la sainteté.
"L'Eglise catholique a ses propres critères pour honorer les meilleurs de ses fidèles", a déclaré M. Shomali. "Notre Terre sainte a donné des centaines de saints tout au long de son histoire. Notre plus grande sainte est la Vierge Marie, la mère de Jésus".
"Mais nous n'avons que trois (saints) pour la période moderne dont la langue n'était ni le grec, ni le latin, ni l'araméen, mais l'arabe", a-t-il ajouté.

La canonisation d'un troisième Palestinien, un moine salésien, est examinée par l'Eglise.