Le sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui s'est tenu hier à Riyad a été marqué par le début d'un « partenariat spécial » avec la France.
Le président français François Hollande était ainsi « l'invité d'honneur » du sommet, devenant le premier chef d'État occidental à participer à une telle réunion aux côtés des dirigeants d'Arabie saoudite, de Bahreïn, des Émirats arabes unis, du Koweït, de Oman et du Qatar. À l'ouverture du sommet, le roi Salmane d'Arabie saoudite a fait une allusion à peine voilée à l'Iran chiite, considéré comme le principal rival régional des pays sunnites du Golfe. Il a dénoncé une menace extérieure qui « vise à étendre le contrôle et à imposer son hégémonie » sur la région « par la sédition confessionnelle ». La guerre au Yémen constituait la toile de fond du sommet de Riyad. Pour sa part, M. Hollande s'est inquiété lors du sommet de la « déstabilisation » du Yémen et a réaffirmé « l'engagement de la France » aux côtés des pays du Golfe, majoritairement sunnites.
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Congrès interyéménite le 17 mai ?
Toujours en ce qui concerne le Yémen, les leaders du Golfe ont « accueilli avec satisfaction » une décision du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi de « convoquer, le 17 mai à Riyad, un congrès sous les auspices du secrétariat général du CCG, auquel prendraient part toutes les parties yéménites qui soutiennent la légitimité, la sécurité et la stabilité du Yémen ». « Le président du Yémen appelle à un début du dialogue à Riyad le 17 mai », a déclaré le chef de la diplomatie qatarie, Khaled al-Attiyah, après ce sommet extraordinaire du CCG. Selon M. Attiyah, le président Hadi souhaite « que tout le monde rejoigne les collègues yéménites qui sont déjà à Riyad (...) pour démarrer ce processus (de paix) ». Pour sa part, le président français François Hollande s'est dit favorable à la proposition saoudienne d'organiser « à Riyad » une conférence de paix interyéménite. Mais les houthis et l'Iran – qui dément aider militairement la rébellion chiite – rejettent l'idée de négociations sous l'égide saoudienne.
Dans ce contexte, dans une déclaration conjointe après une rencontre entre M. Hollande et le roi Salmane, les deux parties ont évoqué le dossier nucléaire iranien, insistant sur « la nécessité de parvenir, avant le 30 juin, à un accord robuste, durable, vérifiable, incontestable et contraignant pour l'Iran », qui doit « garantir » que ce pays n'ait pas la bombe atomique. Et dans leur communiqué final hier, les dirigeants du CCG ont espéré que l'accord définitif, susceptible d'être conclu avec Téhéran, « garantisse le caractère pacifique du programme nucléaire iranien » et soit « conforme à toutes les règlementations internationales ».
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commentaires (3)
F.Hollande n'a jamais tenu ses promesses. Le mensonge et le blabla sont les seuls énergies de son inaction. EN Corrèze, comme secrétaire général du PS et aujourd'hui Président de la Republique, il est assis sur des échecs sur échecs Si les les gouvernants des pays de la CCG espèrent obtenir autres choses que des ventes d'armes, ils rêvent
FAKHOURI
18 h 58, le 06 mai 2015