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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Kerry apporte son soutien au Kenya dans la lutte contre les shebab

Le secrétaire d’État américain John Kerry a déposé une gerbe de fleurs sur les lieux de l’ancienne ambassade américaine à Nairobi, visée en 1998 par un attentat d’el-Qaëda qui a fait 213 morts. Simon Maina/AFP

Le secrétaire d'État américain John Kerry a apporté hier son soutien au Kenya dans la lutte contre les shebab somaliens, un mois après le pire massacre perpétré sur le sol kényan par ces insurgés islamistes affiliés à el-Qaëda.
« Nous sommes profondément impliqués pour tenter d'aider le Kenya à repousser le terrorisme », a assuré M. Kerry lors d'une conférence de presse à Nairobi. « Le Kenya est un partenaire crucial dans le combat contre le terrorisme, la coopération entre nos gouvernements est très, très forte », a-t-il affirmé, après des années de brouille entre les deux alliés. Il faut dire que ce pays d'Afrique de l'Est, dont l'armée se bat contre les shebab en Somalie voisine dans le cadre d'une force de l'Union africaine, subit depuis plusieurs années sur son territoire les attentats de ces islamistes armés. Le Kenya reste traumatisé par l'attaque contre l'université de Garissa début avril, qui a fait 148 morts, dont 142 étudiants. C'est la pire tuerie commise par les shebab chez le voisin kényan. À plusieurs reprises hier, M. Kerry a dénoncé avec force les « tragédies » infligées par les shebab : tant à Garissa qu'au centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013 (67 morts). Le ministre américain s'est d'ailleurs dit certain que Washington et ses alliés avaient « le pouvoir de contre-attaquer ».
De fait, les États-Unis ont consacré depuis 2007 « plus d'un demi-milliard de dollars » à la force de l'Union africaine en Somalie, selon la Maison-Blanche. Les Américains ont en outre mené ces dernières années des opérations militaires en Somalie – attaques de drones, opérations commando – contre les shebab, tuant en septembre dernier leur chef Ahmad Abdi « Godane ».
Reste que les failles du système sécuritaire kényan sont régulièrement dénoncées. Après l'attaque de Garissa, le ministère kényan de l'Intérieur avait d'ailleurs reconnu que des mises en garde des services de renseignements avaient été ignorées. Le Kenya et les États-Unis ont également été meurtris en 1998 par l'attentat d'el-Qaëda contre l'ambassade américaine de Nairobi (213 morts), et M. Kerry a déposé une gerbe au mémorial érigé sur le site de l'ancienne chancellerie rasée. « Les terroristes qui ont frappé le 7 août 1998 ont totalement échoué dans leur tentative d'instiller la peur dans le cœur des Kényans et de diviser l'Amérique et les citoyens de ce pays », a-t-il lancé avec émotion. Il a plaidé pour « l'unité » contre « le terrorisme » international, jugeant qu'« el-Qaëda, les shebab, Boko Haram (l'État islamique) n'avaient qu'une seule place : le passé. L'avenir ne leur appartient pas ».

« Obama me fait aimer le Kenya »
Ce déplacement à Nairobi du chef de la diplomatie américaine prépare la visite prévue fin juillet du président Barack Obama sur la terre natale de son père. M. Kerry a d'ailleurs plaisanté devant la presse, lançant dans un éclat de rire : « Le président Obama me fait aimer le Kenya. » La venue des plus hauts responsables américains à Nairobi – la dernière remonte à celle de la secrétaire d'État Hillary Clinton en 2012 – fut longtemps impossible en raison de l'inculpation qui a visé jusqu'en décembre dernier le président Uhuru Kenyatta devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.
D'ailleurs, M. Kerry s'est entretenu avec le chef de l'État kényan. « Je suis heureux que le président Kenyatta ait renforcé notre accord selon lequel les droits de l'homme et l'État de droit doivent être respectés dans le cadre de l'antiterrorisme », a indiqué le secrétaire d'État. Des organisations de la société civile kényane fustigent en effet des abus commis au nom de la lutte contre le « terrorisme », et John Kerry s'est également entretenu avec l'opposition politique kényane, notamment l'ex-Premier ministre Raila Odinga.
(Source : AFP)

Le secrétaire d'État américain John Kerry a apporté hier son soutien au Kenya dans la lutte contre les shebab somaliens, un mois après le pire massacre perpétré sur le sol kényan par ces insurgés islamistes affiliés à el-Qaëda.« Nous sommes profondément impliqués pour tenter d'aider le Kenya à repousser le terrorisme », a assuré M. Kerry lors d'une conférence de presse à...

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