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Liban - Droits de diffusion

Huit télévisions locales réclament aux distributeurs par câble 4 dollars par mois et par abonné

Les distributeurs de quartier bloquent les chaînes télévisées LBCI et al-Jadid, en guise de représailles.

Le bras de fer se durcit entre les distributeurs de quartier de chaînes télévisées par câble et les huit grandes télévisions locales, Télé Liban, Future TV, LBCI, NBN, NTV, al-Manar, OTV et MTV, sur la question des droits de retransmission. Avec, pour résultat, la suspension de la diffusion de la LBCI par les distributeurs depuis vendredi 1er mai, et d'al-Jadid, le lendemain. Ce qui a poussé les représentants des huit grandes chaînes à se réunir hier dans l'après-midi et dénoncer d'une seule voix, par le biais de leur avocat, Wassim Mansouri, ce qu'ils considèrent comme un geste de défi de la part des distributeurs par câble.
Après avoir montré du doigt les violations de leurs droits par ces distributeurs, Me Mansouri a invité ces derniers à régler le différend à l'amiable et signer un contrat les autorisant à diffuser les programmes des huit télévisions locales, moyennant 4 dollars par mois et par abonné. « Nous considérons que ceux qui ont interrompu la diffusion de la LBCI et d'al-Jadid refusent un accord à l'amiable », a déploré à ce propos Me Mansouri lors du journal télévisé de 20 heures, à la LBCI et la MTV.
Tout a commencé le 1er mai lorsque l'avocat des huit grandes chaînes, Me Mansouri, annonce dans un communiqué que « toute diffusion ou retransmission des programmes de ces chaînes, précédant ou suivant le communiqué, est une violation des lois sur l'audiovisuel, et que toute personne qui diffuse ou retransmet ces programmes peut être poursuivie légalement, au civil ou au pénal ».

Un délai d'un mois pour signer
Le texte s'appuie sur la loi 382 du 4 novembre 1994 concernant la diffusion radiophonique et télévisée, sur la loi n° 75 du 3 avril 1999 concernant la protection de la propriété littéraire et artistique, et sur la circulaire T/2/1, publiée le 2 avril 2015 par le ministre de l'Économie, Alain Hakim. Il invite donc ceux qui désirent retransmettre les émissions des chaînes télévisées susmentionnées à contacter Me Mansouri afin « de signer les contrats qui leur permettraient de diffuser les émissions. Et ce, entre le 1er mai et le 1er juin 2015 ». Le communiqué précise à ce propos que « les distributeurs devront payer un droit de 4 dollars par abonné ». Il conclut que « les personnes qui signeront les contrats durant le délai fixé seront exemptées des amendes liées aux violations antérieures » au 1er mai.
C'est en réponse à ce communiqué que les distributeurs par câble non agréés ont interrompu la diffusion de la LBCI et d'al-Jadid. Ils entendaient protester contre la décision des chaînes locales de leur faire payer des droits de retransmission, et contre les accusations de « piratage » à leur encontre, comme le note le site lebanondebate.com. Car ces distributeurs considèrent, se basant sur la loi 382, que les programmes des télévisions locales doivent être gratuits.
La LBCI avait déjà annoncé, dans les informations du 17 mars dernier, son intention de rendre ses programmes payants, selon un système d'abonnement au groupe des huit chaînes locales dont elle fait partie. Elle avait précisé que les distributeurs par câble s'acquittent bien de droits de retransmission aux autres chaînes arabes, BEIN Sports et OSN. La chaîne avait expliqué que la stagnation économique et le recul des publicités avaient poussé les 8 grandes chaînes locales citées plus haut à envisager cette option, afin de continuer à faire vivre les 3 500 personnes qu'elles emploient, avec leurs familles. Elles entendent donc bien faire valoir leurs droits, en mettant en place un système d'abonnement, tout en promettant qu'elles ne puiseront pas dans la poche des téléspectateurs, mais dans celle des distributeurs de quartier. Il reste à savoir comment elles s'y prendront.

Le bras de fer se durcit entre les distributeurs de quartier de chaînes télévisées par câble et les huit grandes télévisions locales, Télé Liban, Future TV, LBCI, NBN, NTV, al-Manar, OTV et MTV, sur la question des droits de retransmission. Avec, pour résultat, la suspension de la diffusion de la LBCI par les distributeurs depuis vendredi 1er mai, et d'al-Jadid, le lendemain. Ce qui a...

commentaires (4)

Encore du n'importe quoi à la sauce libanaise. Quick buck f....mentality.

Tabet Karim

09 h 01, le 04 mai 2015

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Commentaires (4)

  • Encore du n'importe quoi à la sauce libanaise. Quick buck f....mentality.

    Tabet Karim

    09 h 01, le 04 mai 2015

  • C'EST QUE LES DISTRIBUTEURS ENCAISSENT ET DOIVENT PAYER... MAIS CELA NE DOIT PAS SE RÉPERCUTER SUR LES PAUVRES GENS !!! PAYENT-ILS DES TAXES SUR CES REVENUS... LES DISTRIBUTEURS... OU 3ALA ALLAH ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 13, le 04 mai 2015

  • Je ne comprends pas... Depuis le temps, c'est maintenant que les chaînes se réveillent et qu'elles ne peuvent plus attendre une minute?

    NAUFAL SORAYA

    07 h 17, le 04 mai 2015

  • De la série ONLY IN LEBANON, il faut passer par des distributeurs par câble pour accéder aux programmes des télévisions locales et, en plus, payer pour voir ces programmes !

    Halim Abou Chacra

    06 h 47, le 04 mai 2015

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