Grande affluence à l’Unesco pour la remise du prix Béchara el-Khoury

C'est en présence d'une foule de personnalités politiques et diplomatiques, et de nombreux magistrats, de hauts fonctionnaires, de journalistes et de responsables d'établissements pédagogiques qu'a eu lieu jeudi soir, au palais de l'Unesco, la remise du « prix Béchara el-Khoury 2015 pour la sensibilisation à la démocratie ». Ayant pour thème « Le rôle du président Béchara el-Khoury dans la réalisation du pacte national et de l'indépendance », le prix était ouvert aux élèves du cycle secondaire dans les écoles publiques et privées des différentes régions du pays. Les élèves étaient appelés à rédiger une réflexion personnelle sur le thème en question.
Étaient présents à la cérémonie le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, représentant le chef du législatif Nabih Berry et le Premier ministre Tammam Salam, le ministre de la Culture, Rony Araiji, le directeur général du ministère de l'Éducation, Fady Yarak, l'ancien ministre cheikh Michel el-Khoury, fils du président Béchara el-Khoury, cheikh Malek Michel el-Khoury, président du comité du prix Béchara el-Khoury pour la sensibilisation à la démocratie, M. Rafic Chelala, représentant le comité organisateur du prix, ainsi que M. Achim Vogt, représentant la fondation Friedrich Ebert Stiftung, qui a collaboré à l'organisation du prix.
M. Rafic Chelala devait annoncer les noms des cinq lauréats. Il s'agit de Hadi Ali Matar (école évangélique nationale de Kfarchima), Ralph Nagi Daher (école Saint-Jean de Okaybeh, au Kesrouan), Samar Rafic Nachef (école secondaire publique de Mazraat Yachouh, au Metn), Diala Abboud Ghattas (école secondaire publique de Mazraat Yachouh) et Dana Ibrahim Saliba (école secondaire publique de Bickfaya). Les cinq lauréats ont gagné un voyage et un séjour d'une semaine en Allemagne.
Prenant la parole au cours de la cérémonie, cheikh Malek el-Khoury a évoqué le rôle de son grand-père dans l'élaboration du pacte national de 1943, soulignant que ce pacte « est plus qu'une simple entente entre des personnes et deux communautés, car il représente plutôt une alliance entre deux courants politiques différents ainsi qu'une formule née de la maturité politique de ces deux courants ».
De son côté, M. Rafic Chelala a souligné que « le rêve de l'indépendance n'aurait pas pu se réaliser sans la convergence de la volonté des deux composantes chrétienne et musulmane du Liban, représentées par le père de l'indépendance, le président Béchara el-Khoury, et le président Riad Solh ». « Aujourd'hui, plus que jamais, nous avons besoin de faire revivre ce climat qui a abouti à la naissance d'un État libre et indépendant », a souligné M. Chelala.
Dernier à prendre la parole, le ministre Élias Bou Saab a appelé à l'adoption d'un livre d'histoire unifié, soulignant en outre que le président Béchara el-Khoury « avait pris conscience de l'ampleur des ingérences régionales et internationales dans la politique locale, ce qui l'a poussé à mettre l'accent sur l'importance de la neutralité du Liban ». M. Bou Saab a par ailleurs rejeté « les vagues de fanatisme sectaire », prônant sur ce plan « la modération, la diversité dans le cadre de l'unité et le pluralisme des cultures sous l'égide de l'État ».