Rechercher
Rechercher

Liban - Décryptage

L’accord sur le nucléaire : trois scénarios possibles

Du Yémen à la Syrie, en passant par l'Irak et la Libye, la région est en feu et les analystes sont unanimes pour affirmer que cet embrasement est lié aux négociations sur le nucléaire iranien entre la République islamique et la communauté internationale. Par contre, les avis sont divergents sur le scénario du 30 juin prochain. Trois scénarios sont avancés. Le premier est un constat d'échec et l'arrêt des négociations en raison de l'impossibilité de conclure un accord. Ce scénario est le moins probable pour deux raisons essentielles : la première, c'est que l'alternative aux négociations c'est la guerre, alors que les États-Unis ne veulent clairement pas d'une guerre généralisée et préfèrent les embrasements contrôlés et aux effets limités à la région du Moyen-Orient. La seconde est le fait que la technologie iranienne est devenue tellement avancée que s'il n'y a pas de négociations pour suspendre le programme nucléaire iranien, ce pays pourrait se doter de la bombe atomique dans un an ou deux.
Le second scénario est celui d'une nouvelle prolongation des négociations d'une durée allant de trois à six mois. Les sources proches du 14 Mars estiment que c'est le scénario le plus probable, l'Iran ne pouvant pas accepter un accord qui n'entraînerait pas la levée immédiate des sanctions qui lui sont imposées. Or ces sanctions obéissent à un processus complexe qu'il est impossible de suspendre d'un seul coup. De plus, les sources du 14 Mars sont aussi convaincues que les guerres actuelles au Yémen et en Syrie seront de nature à modifier les rapports de force régionaux au cours des deux prochains mois, de manière à mettre l'Iran en difficulté et à l'obliger à ne pas signer l'accord pour tenter de reprendre l'initiative dans la région. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Arabie saoudite s'est impliquée directement au Yémen, tout en menant une vaste offensive en Syrie, après avoir conclu une alliance spectaculaire avec le Qatar et la Turquie. L'objectif de ces offensives serait donc non seulement de redorer le blason du royaume wahhabite et d'en faire le leader du monde arabo-musulman, mais aussi de réduire l'influence iranienne dans la région. Et une nouvelle prolongation des négociations avec l'Iran équivaudrait au renvoi de la signature de l'accord à une date éloignée, sachant qu'à partir de septembre, les États-Unis entreront dans une période de campagne électorale qui limite la liberté d'action du président Barack Obama.
Le troisième scénario est celui de la conclusion de l'accord dans les délais prévus, c'est-à-dire au plus tard le 30 juin. La plupart des centres d'études américains, notamment Stratfor, penchent pour cette formule et sont convaincus que la conclusion de l'accord est inévitable et elle est dans l'intérêt des deux camps. Selon ces centres de recherche, un nouveau report n'aboutirait qu'à retarder l'échéance et à la laisser s'enliser dans les méandres des questions politiques internes américaines. Par contre, la plupart des instituts de recherche américains affirment que le dossier nucléaire n'est pas tenu par un parti, qu'il s'agisse des démocrates ou des républicains. Il fait partie des questions stratégiques américaines et par conséquent, aussi bien les républicains que les démocrates sont convaincus de la nécessité d'aboutir à un accord.
Les Iraniens eux aussi penchent vers le troisième scénario. Selon une source diplomatique iranienne à Beyrouth, les Américains veulent absolument conclure l'accord le plus tôt possible, pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les dossiers politiques et militaires en suspens. Les raisons qui poussent les Américains à vouloir signer l'accord avec l'Iran seraient donc essentiellement liées à la production de l'énergie. La source diplomatique iranienne précitée précise ainsi que les États-Unis sont convaincus que l'énergie pétrolière n'en a plus que pour 70 ans au plus. Elle va donc de plus en plus être remplacée par l'énergie nucléaire civile qui, avec les autres énergies alternatives, va devenir la principale énergie de substitution. Or l'Iran est un des plus grands pays producteurs d'uranium indispensable à l'énergie nucléaire. Il aurait même un vaste gisement qui n'aurait pas encore été exploité. Les États-Unis savent donc, estime la même source, que l'Iran ne veut pas produire une bombe atomique mais, à travers l'accord sur le dossier nucléaire, ils souhaitent pouvoir contrôler sa production d'énergie atomique civile, et l'empêcher de construire des armes non conventionnelles comme les bombes à neutrons. La source diplomatique iranienne précise que le club des pays « nucléaires » compte en gros une douzaine d'États : les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (les États-Unis, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie), plus l'Inde, le Pakistan, l'Afrique du Sud, le Canada, le Japon, la Corée du Sud et Israël (on parle aussi de la Corée du Nord, mais ce pays n'aurait pour l'instant que les installations. Quant à l'Irak, ses efforts nucléaires ont été tués dans l'œuf par une attaque aérienne israélienne). Ce qui signifie que, globalement, le club des pays nucléaires est pratiquement sous le contrôle des États-Unis, soit directement par le biais d'alliances bilatérales, soit indirectement, par le biais du Conseil de sécurité de l'Onu. Seule la République islamique d'Iran échappe à l'influence américaine. Pour les États-Unis, la conclusion d'un accord avec l'Iran sur le nucléaire serait donc une nécessité, dans le but de contrôler la production d'énergie nucléaire de ce pays. Lequel de ces scénarios sera le bon ? Il faudra attendre le 30 juin pour le savoir.

Du Yémen à la Syrie, en passant par l'Irak et la Libye, la région est en feu et les analystes sont unanimes pour affirmer que cet embrasement est lié aux négociations sur le nucléaire iranien entre la République islamique et la communauté internationale. Par contre, les avis sont divergents sur le scénario du 30 juin prochain. Trois scénarios sont avancés. Le premier est un constat...

commentaires (3)

C'est au moins un article honnete , du fait que très rarement on évite de parler de guerre chiite/sunnite quand il s'agit de l'Iran NPR et des bensaouds esclaves des usa fourbes . Un bon point à Scarlett qui ne se laisse pas prendre à la faiblesse d'esprit de tomber dans ce piège ! Que voit on aujourd'hui ? hollandouille se rendre au qatar pour une réunion du mendiant aveugle qu'il est, avec des aveugles exigeants que sont les bensaouds esclaves . L'Iran échappe à l'emprise des usa fourbes en matières de nucléaire et ça ne plait pas à ces derniers , étant donné qu'ils ont des accords plus ou moins directs avec ceux qui en possèdent , c'est une raison de plus pour etre fier que sous embargo, sanctions et boycott de 35 and ,ce pays devient la 1ère puissance régionale , alors que les autres en ce moment se réunissent avec les plus idiots des occicons ! Comme quoi , quand on a pas les moyens de sa politique , on se met au service des autres politiques , ce constat est tellement basic que les "intelligents" le perdent de vue très souvent . Brillante analyse Scarlett , pour laquelle , il faut le dire il faut un certain bagage , pas à la portée de tout un chacun !

FRIK-A-FRAK

11 h 01, le 04 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • C'est au moins un article honnete , du fait que très rarement on évite de parler de guerre chiite/sunnite quand il s'agit de l'Iran NPR et des bensaouds esclaves des usa fourbes . Un bon point à Scarlett qui ne se laisse pas prendre à la faiblesse d'esprit de tomber dans ce piège ! Que voit on aujourd'hui ? hollandouille se rendre au qatar pour une réunion du mendiant aveugle qu'il est, avec des aveugles exigeants que sont les bensaouds esclaves . L'Iran échappe à l'emprise des usa fourbes en matières de nucléaire et ça ne plait pas à ces derniers , étant donné qu'ils ont des accords plus ou moins directs avec ceux qui en possèdent , c'est une raison de plus pour etre fier que sous embargo, sanctions et boycott de 35 and ,ce pays devient la 1ère puissance régionale , alors que les autres en ce moment se réunissent avec les plus idiots des occicons ! Comme quoi , quand on a pas les moyens de sa politique , on se met au service des autres politiques , ce constat est tellement basic que les "intelligents" le perdent de vue très souvent . Brillante analyse Scarlett , pour laquelle , il faut le dire il faut un certain bagage , pas à la portée de tout un chacun !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 01, le 04 mai 2015

  • "La région est troublée et certains affirment que ceci est lié au nucléaire iranien. Trois scénarios sont avancés. Le 1er est l'échec. Ce scénario est le plus probable pour 2 raisons : un, c'est que l'alternative aux négociations c'est la guerre, sachant que les US la veulent. La 2nde est que la "technologie" iranienne est si dépassée que même sans ces négociations, ce pays ne pourra pas se doter de la bombe avant longtemps. Le second scénario est celui d'1 prolongation des négociations. Ce qui est improbable, les US ne pouvant pas accepter un accord qui n'entraînerait pas le maintien des sanctions imposées à la Per(s)cée. De plus, il est clair que les guerres actuelles modifient les rapports de force, mettant les US en difficulté et les obligeant à ne pas signer l'accord pour tenter de garder la main. Et une prolongation des négociations équivaudrait au renvoi de la signature de l'accord, sachant que les US entreront alors dans une période électorale qui limite la liberté d'action d'1 futur président. Le 3ème scénario est celui de la conclusion de l'accord. Les centres d'études ne penchent pas pour cette formule, et ne sont pas convaincus que cette conclusion est inévitable et qu’elle est dans l'intérêt des US. Un report n'aboutirait à aucune conséquence car les questions internes américaines n’interfèrent point dans ce dossier. Ils affirment que ce dossier fait partie des tactiques américaines et par conséquent, les US ne sont pas convaincus de la nécessité d'un tel accord.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 18, le 04 mai 2015

  • DU YÉMEN À LA SYRIE, EN PASSANR PAR LA L'IRAQ ET LA LYBIE, LA RÉGION EST EN FEU ET LES ANALYSTES SONT UNANIMES POUR AFFIRMER QUE CET EMBRASEMENT EST LIÉ AUX NÉGOCIATIONS SUR LE NUCLÉAIRE IRANIEN DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE ET LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ! QUELLE SUPERBE CONFESSION, TRÈS CHÈRE MADAME SCARLETT HADDAD, QUE TOUTES CES CRISES FURENT CRÉÉES, CONTRAIREMENT À VOS ASSERTIONS DANS VOS ARTICLES/LAVAGES, PAR L'IRAN POUR SE PRÉMUNIR DE CARTES DE NÉGOCIATIONS... AU PRIX DE CENTAINES DE MILLIERS DE MORTS... DE MILLIONS DE BLESSÉS ET DE REFUGIÉS... ET DES MILLIARDS DE DESTRUCTIONS DANS LES PAYS ARABES... PAR LA CRÉATION DES DAESCHS, COMME CERTAINS LES EN ACCUSENT, ET AUTRES MILICES RELIGIEUSES... POURQUOI AVEZ-VOUS OUBLIÉ DE MENTIONNER NOTRE PAUVRE LIBAN AUSSI ET BAHREÏN ? JE ME CONTENTE DE RÉAGIR SUR CE POINT CAR VOTRE CONFESSION LAISSE ESPÉRER DES ANALYSES PLUS SÉRIEUSES ET PLUS AUTHENTIQUES... MALHEUREUSEMENT LES AUTRES POINTS DE VOTRE ARTICLE NE SONT QUE DU BARATIN CONTRAIRE À VOTRE CONFESSION ! POURQUOI ESSAYER DE SAUVER LES APPARENCES ? ET NE PAS CONTINUER LES FRANCHES CONFESSIONS EN ANALYSANT IMPARTIALEMENT LES DONNES ??? BONNE JOURNÉE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 36, le 04 mai 2015

Retour en haut