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Anti-terrorisme: Bruxelles propose un centre de coordination européenne

La commission européenne a présenté mardi une stratégie pour mieux coordonner la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité en Europe, dont la principale mesure est la création d'un centre européen du contre-terrorisme.

"Le terrorisme, le crime organisé et la cybercriminalité sont des défis transfrontaliers en évolution permanente. Il est temps que les Européens coopèrent mieux et plus étroitement afin d'assurer la sécurité de nos citoyens", a déclaré le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, en présentant cette stratégie devant le Parlement européen.
Trois priorités sont énoncées: prévenir le terrorisme et la radicalisation, combattre le crime organisé et lutter contre la criminalité sur internet.
"Mais pas question de changer le droit, ni les traités, ni les compétences", a précisé M. Timmermans dans un entretien à l'AFP. "Pour les Etats, la sécurité est le noyau dur de la souveraineté nationale. Ouvrir un débat sur les compétences serait stérile", a-t-il expliqué.

L'UE doit mieux utiliser les outils dont elle dispose, et surtout coopérer dans l'échange d'informations.
La principale innovation est la montée en puissance d'Europol, l'Office européen de police créé en 1995 pour faciliter les opérations de lutte contre la criminalité, avec la création en son sein d'un centre européen de lutte contre le terrorisme.

Europol a déjà été doté d'un centre de lutte contre la cybercriminalité, nommé EC3.
Le nouveau centre "vise à créer un espace de coopération entre les services. Il ne s'agit pas de créer une nouvelle institution", a insisté M. Timmermans.

L'accueil au Parlement européen a été mitigé. "Il faut une stratégie globale. On ne combat pas le terrorisme par la sécurité, mais en éliminant les causes du terrorisme, dont la radicalisation", a averti le président du groupe socialiste et démocrate Gianni Pittella.
"Il faut une vision stratégique commune. Pour le moment, on en est très très loin", a commenté le vice-président des Verts, Philippe Lamberts. "Le contrôle démocratique est très important", a-t-il insisté.
"On se rend compte que la principale idée pour luter contre le terrorisme et la radicalisation, c'est le PNR européen, le projet de fichier des données des passagers des avions", a déploré l'autre co-présidente des Verts, Rebecca Harms. Ce projet est bloqué car le Parlement européen réclame des garanties sur la protection et le traitement des données ainsi collectées et échangées.

La commission européenne a présenté mardi une stratégie pour mieux coordonner la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité en Europe, dont la principale mesure est la création d'un centre européen du contre-terrorisme."Le terrorisme, le crime organisé et la cybercriminalité sont des défis transfrontaliers en évolution permanente. Il est temps que les Européens coopèrent mieux...