Les forces de police bosniennes étaient en état d'alerte mardi, au lendemain d'une attaque "terroriste", attribuée à un islamiste, dans laquelle un policier a été tué dans un commissariat à Zvornik, en Bosnie orientale, les autorités redoutant des "développements beaucoup plus graves".
"Après l'enquête hier soir sur le lieu même de l'attaque, nous allons aujourd'hui chercher à comprendre les motivations de cet acte criminel", a déclaré à la presse le ministre de la Sécurité bosnien, Dragan Mektic.
"Nous devons comprendre comment cet acte a été planifié et où, et aussi s'il y a eu éventuellement un contexte plus large quant à sa planification", a ajouté le ministre. La police a indiqué mardi avoir arrêté un suspect, et plusieurs personnes étaient interrogées par les enquêteurs.
Dans cette attaque, commise lundi soir par un jeune homme de 24 ans, probablement lié à la "mouvance wahhabite", selon la police, un policier a été tué par balles et deux autres ont été blessés. L'assaillant a été tué dans un échange de tirs avec des forces de l'ordre. La localité de Zvornik se trouve dans l'entité des Serbes de Bosnie, la Republika Srpska (RS), dont le président Milorad Dodik a aussitôt dénoncé une "attaque terroriste".
La Bosnie a été de 1992 à 1995 le théâtre d'une guerre intercommunautaire à l'issue de laquelle le pays a été divisé en deux entités, une serbe, la RS, et l'autre croato-musulmane. "Je crains que cela ne soit le début de développements bien plus graves dans toute la Bosnie", a déclaré le ministre de l'intérieur de l'entité serbe, Dragan Lukac. Une mouvance islamiste est présente en Bosnie, pays balkanique de 3,8 millions d'habitants dont environ 40% sont musulmans, essentiellement modérés, et qui vivent aux côtés des Serbes, chrétiens orthodoxes, et des Croates, catholiques.
"Après l'enquête hier soir sur le lieu même de l'attaque, nous allons aujourd'hui chercher à...
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