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Liban

En visite chez Assiri, Chaar tance Nasrallah pour ses propos contre Riyad

La délégation tripolitaine présidée par le mufti Chaar a été reçue hier par l'ambassadeur Assiri (photo Ani).

Une délégation regroupant les chefs spirituels de Tripoli, et formée notamment du mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, de l'archevêque maronite de la ville, Mgr Georges Abou Jaoudé, de l'archevêque grec-orthodoxe de Tripoli et du Koura, le métropolite Ephrem Kyriakos, représenté par le père Youhanna Bteiche, et le président des évêques grecs-catholiques de Tripoli, Mgr Édouard Daher, a été reçue hier par l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, dans sa résidence officielle à Beyrouth.
La délégation a remercié l'Arabie pour son soutien historique au Liban et a vivement critiqué le discours de certains politiques à l'égard de Riyad, suite à l'offensive menée par la coalition arabe contre les houthis au Yémen.
Prenant la parole, le diplomate saoudien a chaleureusement remercié la délégation pour son geste, affirmant que ce discours solennel islamo-chrétien vis-à-vis de l'Arabie saoudite et de son roi reflète les positions de la majorité des Libanais. « L'Arabie saoudite a toujours été aux côtés du Liban et l'a toujours soutenu pour préserver son unité et sa souveraineté. Nous souhaitons l'élection d'un président de la République au plus vite, dans la mesure où ce dernier est le seul garant de la Constitution et de la stabilité du pays », a-t-il ajouté, mettant en garde contre la discorde confessionnelle.
Cependant, le diplomate a assuré que les relations entre les deux pays « ne seront pas affectées par les développements, quand bien même ces relations sont sorties de l'ordinaire ». « Nous évaluons la relation libano-saoudienne en fonction de ce que nous avons entendu de votre part et de l'ensemble des leaders libanais des différentes régions », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le mufti Chaar a stigmatisé devant M. Assiri les propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et remettant en cause la légitimité islamique des rois d'Arabie saoudite. « S'agit-il d'une volonté de remettre en question la foi des musulmans ou de les apostasier ? Ces propos dangereux dérogent aux règles de la bienséance des hommes de science. Nous n'agirons de même avec personne, que ce soit au Liban ou en Iran », a-t-il souligné.
S'adressant ensuite directement au chef du Hezbollah, le mufti Chaar a estimé que les propos visant l'Arabie et le fondateur du royaume, le roi Abdel Aziz, « nous portent atteinte et nous font mal, et vous portent atteinte à vous, ainsi qu'à l'Iran ».
« Vos propos nous ont fait mal. Nous espérons nous retrouver avec vous sur le slogan du Liban d'abord », a-t-il lancé à l'adresse du patron du Hezbollah.
Mgr Abou Jaoudé a lui aussi jugé irresponsables les déclarations diffamatoires à l'égard du royaume, rappelant que près d'un demi-million de Libanais vivent dans les pays du Golfe et contribuent au développement des deux pays.

Une délégation regroupant les chefs spirituels de Tripoli, et formée notamment du mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, de l'archevêque maronite de la ville, Mgr Georges Abou Jaoudé, de l'archevêque grec-orthodoxe de Tripoli et du Koura, le métropolite Ephrem Kyriakos, représenté par le père Youhanna Bteiche, et le président des évêques grecs-catholiques de Tripoli, Mgr Édouard...

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