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Liban - frontières

« Nous ne permettrons pas que l’Iran fournisse des armes modernes au Hezbollah », affirme Israël

L'attaque israélienne contre des militaires syriens au Golan inquiète certains milieux libanais qui craignent une escalade au Liban-Sud.

La frontière libano-israélienne a conservé son calme, hier, malgré le raid effectué dimanche après-midi par l'aviation de l'État hébreu contre le Golan, tuant quatre hommes armés qui tentaient de planter des explosifs à proximité de Majdel Chams alors qu'ils avaient été interceptés par les Israéliens. Par ailleurs, selon certaines informations, l'aviation israélienne aurait bombardé samedi une cache d'armes syrienne non loin de la frontière avec le Liban. D'autres sources ont en outre rapporté un nouveau bombardement israélien, hier matin, contre des dépôts de munitions.

Dans ce contexte, l'armée israélienne a mis en place hier un dispositif d'espionnage sur une colline donnant sur Borkat al-Nakkar, à proximité des fermes de Chebaa. Et dès les premières heures de l'aube, hier, les troupes de l'État hébreu ont ratissé la zone. Des drones et des hélicoptères ont survolé la région de Chebaa, et des rafales d'armes automatiques de moyen calibre ont été entendues dans le secteur, rapporte l'Ani.
Notre consœur Ronith Daher a souligné que « dans la région proche du caza de Marjeyoun, les soldats israéliens étaient dans l'expectative ». « Contrairement aux autres armées, quand les troupes de l'État hébreu sont en état d'alerte, elles arrêtent leurs patrouilles et se terrent pour se protéger. Hier, face à Marjeyoun, aucune patrouille israélienne, même pas celle de 7 heures du matin, n'est sortie. Même les agriculteurs n'ont pas été vus dans les champs à part un seul qui est apparu durant quelques instants irriguant ses terres », a-t-elle noté.
« Du côté libanais de la frontière, la Finul et l'armée libanaise ont procédé à leurs patrouilles ordinaires, a indiqué Ronith Daher. S'il y a des victimes libanaises parmi les quatre hommes tués au Golan, le Hezbollah ripostera probablement mais ne violera pas la 1701. Il répétera le même scénario que sa riposte contre l'opération de Qoneitra en janvier dernier, en visant une région qui n'est pas incluse dans la ligne bleue. »

Israël et l'armement iranien au Hezbollah
À Tel-Aviv, le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré qu'Israël « ne permettra pas à l'Iran d'armer le Hezbollah », affirmant que « le parti de Dieu et les Gardiens de la révolution sont en train de transporter des armes, usant de tous les moyens et faisant fi des lignes rouges posées par Israël ». « L'Iran tente de fournir des armes modernes et précises au Hezbollah, et Israël ne permettra pas la livraison de ce genre d'armes aux organisations terroristes. Si cela arrive, nous saurons comment parvenir à ces armes, leurs expéditeurs et leurs destinataires, et cela en tout temps et à tout moment », a-t-il menacé. Dans une analyse publiée hier, le quotidien israélien Haaretz a mis en garde de son côté contre une escalade à la frontière avec le Liban, soulignant que « c'est le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui aura le dernier mot s'il décide de venger ces attaques, et cela s'il accuse Israël des deux opérations visant des caches d'armes syriennes à la frontière avec le Liban ».
La publication israélienne note également que « lors des quatre dernières années de guerre en Syrie, Israël a pu préserver un équilibre à sa frontière nord et cela malgré des attaques et des contre-attaques ponctuelles sans pour autant permettre à cet échange de se transformer en guerre. Il faut faire attention cependant, si la situation se détériore, elle pourra mener à une offensive. C'était bien le cas, l'année dernière, dans la bande de Gaza quand le Hamas et Israël ont mené une guerre de 51 jours alors que rien ne laissait présager une telle escalade ».

Le général Katicha : Une guerre n'arrange personne
Il reste que le général Wehbé Katicha, expert militaire et conseiller du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, exclut toute possibilité d'une escalade militaire entre le Hezbollah et Israël. « Une guerre à la frontière libano-israélienne n'arrange personne actuellement, ni l'Iran ni Israël », souligne-t-il. « Les miliciens du Hezbollah sont en train de mourir sur d'autres champs de bataille, en Syrie. Si le parti de Dieu riposte aux Israéliens, cela se passera d'une façon très limitée, comme c'était le cas en janvier dernier. De plus, le Liban n'intéresse pas Israël. Même quand ils occupaient la bande frontalière, les Israéliens n'ont pas annexé cette région ou construit des colonies comme c'est le cas du Golan actuellement ou du Sinaï avant la signature des accords de Camp David en 1978 », a-t-il affirmé.
À la question de savoir si un changement des rapports de force en Syrie pourrait déclencher un changement de cette situation, le général Katicha a noté que « la prise de Jisr el-Choughour par l'opposition syrienne est très importante ». « Il faut attendre le mois de juin pour savoir si le président syrien Bachar el-Assad acceptera de prendre part à un troisième round de négociations à Genève, précise le conseiller du leader des FL. Il attendra la suite des négociations sur le nucléaire iranien, qui devraient aboutir à un accord le 30 juin prochain. C'est l'attitude des Iraniens vis-à-vis de la Syrie, qui n'ont pas réussi au Yémen et qui ont été critiqués par les Irakiens, qui le décidera à participer ou non à de nouvelles négociations. »
Le général Katicha a également mis l'accent sur le revers que vient d'essuyer le régime syrien à Jisr el-Choughour, soulignant l'importance de « l'utilisation pour la première fois par l'opposition syrienne, lors de la bataille de Jisr el-Choughour, de missiles antichars américains Tow ». « Cela implique que les États-Unis ne sont pas opposés à l'utilisation de ces armes, précise-t-il. De plus, c'est la première fois depuis plus d'un an que le régime syrien utilise ses avions militaires, et non ses hélicoptères, pour ses raids aériens. »
En occupant Jisr el-Choughour et la caserne al-Armid, l'opposition syrienne sécurise l'une des routes allant directement vers Lattaquié. C'est la route du Nord, qui commence à la frontière avec la Turquie. Il existe encore deux chemins allant vers cette ville de la Méditerranée, qui regroupe aussi bien des sunnites, des chrétiens et des alalouites. Il s'agit de la route allant du centre de la Syrie et passant par Hama, Baida et Banias pour arriver à Lattaquié, et celle du Sud, reliant Homs, Tal Kalakh à Tartous et ensuite Lattaquié.

 

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La frontière libano-israélienne a conservé son calme, hier, malgré le raid effectué dimanche après-midi par l'aviation de l'État hébreu contre le Golan, tuant quatre hommes armés qui tentaient de planter des explosifs à proximité de Majdel Chams alors qu'ils avaient été interceptés par les Israéliens. Par ailleurs, selon certaines informations, l'aviation israélienne aurait...

commentaires (3)

Ou il fait semblant de pas savoir , ou il ne sait pas encore , mais de toute façon , il saura un jour ce que le hezb résistant pourra lui faire le moment venu . 9a a prit 20 ans au sud Liban , ils se sont évanouis un soir de MAI 2000 , se sont écrasés le 33 eme jour de juin/juillet 2006 .

FRIK-A-FRAK

18 h 23, le 28 avril 2015

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Commentaires (3)

  • Ou il fait semblant de pas savoir , ou il ne sait pas encore , mais de toute façon , il saura un jour ce que le hezb résistant pourra lui faire le moment venu . 9a a prit 20 ans au sud Liban , ils se sont évanouis un soir de MAI 2000 , se sont écrasés le 33 eme jour de juin/juillet 2006 .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 23, le 28 avril 2015

  • çA FAIT TRIPLEMENT RIRE !!! CAR LE HEZBOLLAH NE POSSÈDE PAS DES BÂTONS DE CHOCOLAT... NI DES BONBONS AUX FRAISES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 10, le 28 avril 2015

  • Et le Liban au milieu de toute cette merde ! Putz !

    Halim Abou Chacra

    11 h 29, le 28 avril 2015

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