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Moyen Orient et Monde - Yémen

La coalition déterminée à allier pression militaire et action politique pour rétablir l’autorité de Hadi

Premier déploiement de la garde nationale saoudienne à la frontière yéménite

Des milliers de Yéménites partisans des houthis ont manifesté hier contre les frappes de la coalition. Khaled Abdullah / Reuters

La coalition arabe au Yémen a affiché hier sa détermination à allier pression militaire et action politique pour rétablir l'autorité « légitime » dans le pays en guerre, où les raids aériens visent toujours les rebelles chiites soutenus par l'Iran.
En effet, les Émirats arabes unis, l'un des principaux alliés de l'Arabie saoudite dans la coalition, ont levé le voile sur la nouvelle stratégie des neuf pays arabo-sunnites engagés dans l'opération. « La nouvelle phase repose sur une stratégie (...) ayant une dimension militaire et qui tend, par une action politique et de développement, à rétablir (l'autorité) légitime au Yémen », a expliqué le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane, commandant en chef adjoint des Émirats, cité hier par le quotidien émirati al-Ittihad.
Le Conseil des ministres saoudien a, lui, indiqué que la coalition cherchait, via la nouvelle phase de son intervention baptisée « Redonner l'espoir », à aider « le peuple yéménite à rétablir sa sécurité et sa stabilité, à l'abri de toute hégémonie ou ingérence étrangère destinée à fomenter des troubles et une sédition confessionnelle », dans une allusion à l'Iran chiite. Téhéran est extrêmement critique de l'intervention lancée le 26 mars par Riyad au Yémen pour venir à bout des rebelles chiites houthis qui ont conquis de vastes régions, dont la capitale Sanaa, et poussé à l'exil le président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Frappes quotidiennes contre les houthis
En dépit de l'annonce le 21 avril de la fin de la phase intensive de sa campagne aérienne appelée « Tempête de la fermeté », la coalition poursuit ses frappes quotidiennes, en particulier dans le Sud.
À Ataq, chef-lieu de la province de Chabwa, ses avions ont bombardé hier des casernes, ainsi que cinq écoles transformées par les rebelles en entrepôts d'armes et de munitions, selon des sources militaires. Au moins douze rebelles ou leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont été tués dans ces raids qui ont détruit notamment des chars et des transports de troupes.
Des raids aériens ont aussi visé des positions rebelles à Loder, ville de la province d'Abyane, et à Dhaleh, également dans le Sud. Et des frappes aériennes ont eu lieu autour de Aden et de Taëz, où des affrontements ont fait en 48 heures 17 morts parmi les civils.
L'intensité des combats a poussé des centaines d'habitants à quitter leurs maisons pour chercher refuge dans des secteurs plus sûrs, selon un correspondant de l'AFP.
À Aden, cinq membres d'une même famille ont trouvé la mort dans l'effondrement d'une maison jouxtant un bâtiment public visé par la coalition, selon un responsable provincial, estimant qu'il s'agissait d'une « bavure ».
Le 21 avril, Riyad avait prévenu que l'aviation interviendrait contre tout mouvement suspect au sol, malgré l'amorce de la nouvelle phase de sa campagne.
L'agence officielle saoudienne SPA a par ailleurs annoncé que les premiers éléments de la garde nationale – corps constitué de 125 000 hommes issus de tribus fidèles à la dynastie des al-Saoud – avaient été déployés à la frontière yéménite. Ils s'ajoutent aux gardes-frontières et aux soldats de l'armée régulière déjà présents.

Benomar critique l'embargo
Craignant que le conflit yéménite ne s'étende à la région, le Conseil de sécurité de l'Onu a tenu une réunion à huis-clos hier sur la crise au Yémen au cours de laquelle il a notamment entendu le dernier rapport de l'ancien médiateur Jamal Benomar. Celui-ci a critiqué l'embargo sur les armes imposé par l'Onu aux miliciens chiites houthis, estimant qu'il pourrait ralentir l'aide humanitaire aux Yéménites. M. Benomar a aussi affirmé que les protagonistes de la crise yéménite qui négociaient sous son égide « étaient très proches d'un accord » de partage du pouvoir dans les deux semaines qui ont précédé l'intervention militaire lancée le 26 mars contre les houthis par une coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite. « L'échec de la transition politique n'est pas la faute d'un seul camp mais a été provoqué par des erreurs accumulées à des degrés divers par tous les protagonistes », a-t-il estimé.
Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) vont, eux, se réunir jeudi à Riyad.
(Source : AFP)

La coalition arabe au Yémen a affiché hier sa détermination à allier pression militaire et action politique pour rétablir l'autorité « légitime » dans le pays en guerre, où les raids aériens visent toujours les rebelles chiites soutenus par l'Iran.En effet, les Émirats arabes unis, l'un des principaux alliés de l'Arabie saoudite dans la coalition, ont levé le voile sur la nouvelle...

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