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Liban - Reportage

Avec les enfants cancéreux, le cœur de Salma Hayek a battu la chamade

« Merci du fond du cœur de m'avoir emmenée ici », a déclaré la star, qui a choisi de soutenir le Children's Cancer Center of Lebanon lors de son séjour.

« Et je suis très contente d’être avec toi aussi... » Salma Hayek était débordante d’humilité et d’amour hier au Children’s Cancer Center of Lebanon. Photos Hassan Nisr

Salma Hayek était débordante d'humilité, hier.
L'actrice, qui visite pour la première fois le pays de son père, a donné du haut de ses 1 m 57 une magnifique leçon de solidarité et d'amour en se rendant au Children's Cancer Center of Lebanon (CCCL) dont elle a choisi de soutenir la cause lors de son séjour pour lancer The Prophet, le film qu'elle a coproduit avec Jean Riachi et la FFA.

Au centre médical de Hamra, elle a apporté beaucoup de joie et de vie malgré sa courte visite, prenant le temps de parler avec chaque enfant qu'elle rencontrait, attentionnée et à l'écoute des plus infimes détails de leurs histoires.
Accueillie devant le centre, après une longue conférence de presse, par le petit Hadi et la petite Amale, ainsi que par la présidente du conseil d'administration Salwa Salmane, par la directrice du centre Hana Chaar Cheïb, et par Farouk Jaber et Yolla Noujeim, membres du conseil, elle s'est rendue sans plus attendre dans le hall où elle a attentivement suivi les travaux de quelques patients, occupés à dessiner.

« Tu t'appelles Khalil ? s'est-elle exclamée devant l'un d'eux qui lui a tendu une fleur. Mais c'est comme Gibran! Choukran.» « Et toi, que dessines-tu ? » a-t-elle ajouté à l'adresse d'une autre fillette qui, timide, n'a pu dire mot alors qu'on la sommait de partout de répondre. « Je sais, je sais, laissez-la travailler », a ajouté la star avec le sourire, avant que la fillette ne lui avoue qu'elle est très contente de la voir. « Mais moi aussi, j'parle français, a renchéri Salma Hayek avec un accent pas très discret. Et je suis très contente d'être avec toi aussi... »

Près de la salle de radiothérapie et de l'arbre peint sur un mur pour marquer les donations reçues au centre par divers bienfaiteurs, l'actrice appelle un jeune patient de 12 ans pour un selfie. « Viens, on va faire des jaloux, dit-elle en lui collant un baiser pendant une dizaine de secondes sur la joue. C'est mon mari qui va aimer ça ! » « Le petit Hadi », qui l'a accueillie sur le perron, s'enfuit quand elle lui demande de l'embrasser, mais revient ensuite l'enlacer, soucieux de ne pas rater cette précieuse occasion. Alors que Salma Hayek salue le personnel par un « Keep up the good work » très amical, elle se rend ensuite seule auprès d'un enfant allongé sur un lit d'hôpital, récupérant après un traitement. Près d'un quart d'heure plus tard, elle en ressort émue pour lire une phrase écrite sur un mur : « Aucun enfant ne devrait mourir à l'aube de la vie. »

(Lire aussi : Salma Hayek à « L'Orient-Le Jour » : Attendez... Je n'ai pas encore fait entendre ma vraie voix)

 

« Ils veulent me mettre la pression »
« Bien avant son arrivée, Salma m'a avoué qu'elle aimerait servir une cause relative aux enfants lors de son séjour », raconte Cynthia Sarkis Perros (Luxury Limited Edition), qui organise la visite de la star au Liban, pendant que cette dernière entrait dans la salle de jeux et prenait une photo avec les enfants qu'elle appelle à coups de yalla. « Elle a d'abord choisi d'aider le secteur éducatif, avant d'opter pour la cause des enfants cancéreux. »

Quand l'actrice quitte la salle de jeux, munie d'un tableau coloré offert par un patient, elle est pressée par son équipe de quitter le centre. Elle doit encore se changer avant la première mondiale de The Prophet, organisée aux Beirut Souks. Une cérémonie suivie d'un dîner de gala The Ultimate Goal qui comprendra une vente aux enchères de différents objets, dont la robe Élie Saab qu'elle s'est choisie pour l'événement. Les profits de la vente aux enchères iront au CCCL, pour soutenir la cause des enfants cancéreux.

« C'est très important pour moi de récolter des fonds pour cette cause, explique la star à L'Orient-Le Jour. Non seulement grâce à la vente aux enchères, mais aussi grâce au film. Une partie des profits du Liban (1 000 livres par ticket, NDLR) ira au centre. Il faut absolument que les Libanais aillent voir le film, pour différentes raisons : pour Gibran et pour les enfants », dit-elle. « Pour Salma », lui lance-t-on dans la salle. « Et pour le Liban », ajoute-t-elle avec le sourire.

 

(Lire aussi : Salma Hayek à Bécharré, pieds nus et tout contre Gibran)


Alors que le staff médical lui souhaite une vente aux enchères réussie, la star crie ironique : « Ne comptez pas sur moi, comptez sur les poches des Libanais. » « Ils veulent me mettre la pression », confie-t-elle à L'Orient-Le Jour à mi-voix, avant de se diriger vers la sortie, où elle rencontre un dernier patient qui lui interprète, tout timide, un Koullouna Lil Watan. « C'est la seule chanson que papa connaît en arabe », rit-elle avant de s'adresser, émue, au chanteur de fortune. « Bravo. Tu es courageux. Tu feras tout ce que tu voudras faire. Tu survivras à tout. »

Devant le centre, Salma Hayek remercie l'équipe de l'avoir emmenée ici. « Chapeau », lance-t-elle avant de poser pour une dernière photo, un jeune enfant du centre sur les bras. Elle fait semblant de vouloir l'emmener avec elle en lançant des « Bye-bye » au groupe amusé et lui dépose un dernier bisou sur la joue.
« Quand des stars visitent notre centre, cela nous donne un gros soutien moral, surtout pour les enfants, explique la directrice Hana Chaar Cheïb. Cela confère aussi plus de visibilité à notre cause. »

Plus de 300 enfants cancéreux sont aujourd'hui gratuitement traités au CCCL. La durée de leur séjour peut varier entre 1 an et demi et 5 ans, les frais de chaque année s'élevant à 50 000 dollars minimum. Le centre assure également un service de soutien pour accompagner les parents et permet aux patients de poursuivre leur éducation de manière normale. 80 % des enfants sortent du centre guéris.


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