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À La Une - Yémen

Le chef des pasdaran : "La dynastie saoudienne est au bord de l'effondrement"

Premier déploiement de la Garde nationale saoudienne à la frontière yéménite.

Plus de 1.000 personnes, dont une moitié de civils, ont été tuées au Yémen entre le 19 mars et le 20 avril, selon un bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). AFP PHOTO / ABDEL RAHMAN ABDALLAH

Le chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, a accusé lundi l'Arabie saoudite de "traîtrise" au Yémen, affirmant que les frappes sur les rebelles chiites plaçaient Riyad dans le même camp qu'Israël, ennemi juré de la République islamique.

Les déclarations du général Mohammad Ali Jafari interviennent quelques jours après celles du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait comparé le 9 avril les frappes de la coalition arabe menée par Riyad "à ce que fait le régime sioniste à Gaza", les qualifiant de "massacre" et de "génocide".
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite avaient opéré un timide rapprochement après l'élection du président modéré Hassan Rohani en juin 2013. Mais les relations entre les deux puissances régionales rivales se sont détériorées depuis le début de l'offensive des rebelles Houthis contre le régime du président Abd Rabbo Mansour Hadi qui a trouvé refuge à Riyad.
L'Iran est accusé de soutenir militairement les rebelles mais Téhéran dément, assurant ne fournir qu'une aide humanitaire.

Le général Jafari a également appelé les responsables iraniens à laisser de côté les considérations politiques et à s'exprimer ouvertement contre la monarchie sunnite.
"Aujourd'hui, l'Arabie saoudite traîtresse marche dans les pas d'Israël et des sionistes. Ce n'était pas le cas auparavant et désormais les opposants de la République islamique se révèlent au grand jour", a-t-il affirmé, cité par l'agence officielle Irna.

 

Une coalition arabo-sunnite, dirigée par Riyad, a lancé une opération militaire aérienne le 26 mars pour contrer l'avancée des rebelles houthis et de leurs alliés, qui ont pris le contrôle de larges parties du territoire yéménite. Riyad a annoncé le 21 avril la fin de sa campagne, mais les raids aériens sur les positions des rebelles se sont poursuivis depuis. Plus de 1.000 personnes, dont une moitié de civils, ont été tuées au Yémen entre le 19 mars et le 20 avril, selon un bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Maintenant que ces attaques ont eu lieu, nous devons laisser de côté nos réserves", a lancé le général Jafari, assurant que "la dynastie saoudienne est au bord de l'effondrement" alors que "chaque jour nous voyons le pouvoir et la dimension de la Révolution" islamique.

 

(Lire aussi : Pour les Yéménites, l'arrêt des bombardements ne signifie pas la fin de la crise)

 

Sur le terrain, les premiers éléments de la Garde nationale saoudienne ont été déployés à la frontière avec le Yémen pour y renforcer la présence militaire saoudienne, a annoncé lundi l'agence officielle SPA.

Ces éléments s'ajoutent aux gardes-frontières et aux soldats de l'armée régulière déjà présents à la frontière avec le Yémen, où une coalition arabe, conduite par Riyad, a lancé le 26 mars une campagne aérienne contre des rebelles chiites et leurs alliés.

Les hommes de la Garde nationale -corps constitué de quelque 125.000 hommes recrutés notamment parmi les tribus fidèles à la dynastie des al-Saoud- sont arrivés à Najrane. Ils ont pour tâche de "participer à la défense des frontières sud" de l'Arabie saoudite et "faire face à toute menace", a précisé l'agence SPA.


Selon une source diplomatique, la décision de mobiliser la Garde nationale, qui ne dépend pas du ministère saoudien de la Défense, avait été prise une semaine avant l'arrêt de la phase active de la campagne aérienne.
Depuis le début de l'intervention saoudienne au Yémen, huit gardes-frontières saoudiens ont été tués par de tirs en provenance du Yémen.

 

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Le chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, a accusé lundi l'Arabie saoudite de "traîtrise" au Yémen, affirmant que les frappes sur les rebelles chiites plaçaient Riyad dans le même camp qu'Israël, ennemi juré de la République islamique.Les déclarations du général Mohammad Ali Jafari interviennent quelques jours après celles du guide suprême iranien,...

commentaires (5)

Le régime iranien délire. Sheikh Hassan Nasrallah, chef suprême du Hezbollah,l'avait précédé avec les mêmes propos injurieux contre l'Arabie Saoudite.

Tony BASSILA

16 h 45, le 16 mai 2015

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Commentaires (5)

  • Le régime iranien délire. Sheikh Hassan Nasrallah, chef suprême du Hezbollah,l'avait précédé avec les mêmes propos injurieux contre l'Arabie Saoudite.

    Tony BASSILA

    16 h 45, le 16 mai 2015

  • çA FAIT... RIRE... QUAND MÊME CETTE DÉCLARATION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 56, le 27 avril 2015

  • Heureusement , que ces connards enturbannés n'ont pas la bombe atomique ...

    M.V.

    17 h 44, le 27 avril 2015

  • Dans ce monde arabe tribal tout est possible .

    Sabbagha Antoine

    17 h 12, le 27 avril 2015

  • ET QUE SONT LES INTERVENTIONS ARMÉES DE L'IRAN ET DE SES MILICES RELIGIEUSES EN SYRIE, EN IRAQ, AU BAHREIN, AU YÉMEN ET AU LIBAN ? SI LA SAOUDITE EST FINIE AVEC 1000 MORTS AU YÉMEN QU'EN EST-IL AVEC PLUS DE 300000 MORTS EN SYRIE ET DES DIZAINES DE MILLIERS EN IRAQ AVEC LES INTERVENTIONS DIVINES DES IRANIENS ET DE LEURS COMPARSES ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 09, le 27 avril 2015

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