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Lifestyle - Reportage

Le papa de Salma Hayek veut devenir l’ambassadeur du Liban au Mexique

De passage au Liban pour la promotion du film d'animation adapté de l'œuvre éponyme de Gibran Khalil Gibran, l'équipe de « The Prophet » s'est rendue samedi à Byblos, accompagnée du père de Salma Hayek. Un retour aux sources pour ce dernier, dont le père était libanais, mais aussi un moment de découverte et de véritable émerveillement pour tous. Récit de leur journée.

Le papa de Salma Hayek prononçant son discours, entouré de l’équipe du film et de l’ambassadeur. À droite, l’épouse de Roger Allers.

9h30 Dans le hall d'accueil de l'hôtel Le Gray, au centre-ville de Beyrouth, les visages apparaissent un par un, les traits un peu tirés par la fatigue après une arrivée tardive d'Amérique, la veille. Fatigués, mais motivés. En ce samedi de printemps, les éclats de rire ne tardent d'ailleurs pas à fuser. Ces Américains et ces Mexicains à Beyrouth, c'est l'équipe du film Le Prophète, adapté du livre aux cent millions d'exemplaires vendus de l'enfant du pays, Gibran.
Parmi eux, un homme se démarque par la puissance de son regard. Doyen de la bande, Sami Hayek Dominguez n'est autre que le père de l'actrice Salma Hayek, absente pour la journée. Il l'accompagne pour la promotion du film qu'elle a produit et auquel elle a prêté sa voix. Sami Hayek est né au Mexique, comme sa fille. Mais dans son sang coule la sève du pays du Cèdre. Et pour cause, sa famille est originaire de Baabdate.
Dans le reste de l'équipe, on remarque particulièrement la barbe blonde et le sourire immense de Roger Allers, le réalisateur du film, mondialement connu depuis que son bébé, Le Roi Lion, a émerveillé des générations entières.


10h00 Le coup d'envoi est donné, chacun grimpe dans le convoi de voitures. Direction Byblos.

 

11h00 Sous un ciel d'azur et un soleil de plomb, le convoi s'arrête aux portes de la citadelle. Les yeux déjà écarquillés par la place des Martyrs de Beyrouth trahissent un émerveillement encore plus fort. « I'm jumping up and down inside ! » crie Roger Allers. « Que lindo ! » (quelle beauté), s'exclame Sami Hayek dans sa langue natale. Ils ne sont qu'aux portes de l'antique cité phénicienne et pas au bout de leurs surprises.
Traduit en simultané par Jaime Garcia Amaral, l'ambassadeur du Mexique au Liban, Sami Hayek se confie en espagnol sur ses premiers pas au Liban. « J'ai déjà eu l'opportunité de venir ici, mais, quelques jours avant mon arrivée, la guerre de 2006 a éclaté et j'ai dû annuler. Cette fois-ci, c'est la bonne ! » lance-t-il avec un clin d'œil espiègle. Après juste un jour dans le pays de ses parents, il sait déjà qu'il en parlera à ses proches au Mexique et, plus particulièrement, à ceux qui, comme lui, sont d'origine libanaise. « Ils doivent venir voir le pays d'où ils viennent. Je veux devenir l'ambassadeur du Liban au Mexique ! » plaisante-t-il avant d'entamer le premier couplet de l'hymne national libanais, à la surprise générale. « J'ai appris un peu l'arabe quand j'étais jeune, j'ai quelques restes ! » explique-t-il. En pleine forme du haut de ses 77 ans, il insistera pour gravir toutes les marches de la citadelle, accompagné de l'ambassadeur avec qui il semble être complice, sans broncher une seule seconde.

 

Midi Au cœur des ruines phéniciennes, Roger Allers, joyeux comme un gamin, se penche pour admirer un coquelicot. Bien qu'ayant vécu un an en Crète et admirateur de la culture méditerranéenne, cette région du monde est aussi une découverte pour lui. « Je voulais que les Libanais se reconnaissent dans le film, car ce livre fait partie du patrimoine national. Et je suis ravi de constater que le temps, les paysages et les gens ici correspondent aux dessins et au scénario ! »
Un peu plus loin, entre deux colonnes, José « Pépé » Tamez, acolyte de Salma Hayek depuis plus de dix ans et producteur associé du film, apporte une précision : « La trame du film se déroule à Orphalèse, une île imaginaire citée dans le livre. Nous n'avions pas le budget pour venir ici et nous inspirer des paysages, mais nous ne voulions pas pointer le Liban en particulier, car le message du livre est universel et l'histoire pourrait se dérouler n'importe où. »

 

13h30 L'heure de passer à table. Entre les mezzés divers et variés, les rougets grillés et la halawé, les conversations fusent autour de la promotion du film, principalement assurée grâce à la notoriété de Salma Hayek. Solennel, Sami Hayek se lève et fait un bref discours, afin de redire merci d'avoir été invité. Dos au port de Byblos, il transmet les amitiés de sa fille. Face à lui, Jean Riachi, PDG de la FFA, l'un des principaux producteurs du film et à l'origine de tout cela avec la star, semble être aux anges. Il est fier que son pays ait tellement participé à l'adaptation du Prophète. « Le financement et l'équipe du film sont internationaux, à l'image du livre qui se veut universel. Mais entre Khalil Gibran, Gabriel Yared (le compositeur oscarisé de la musique du film, NDLR), Salma et la FFA, on peut dire qu'il y a eu un fort investissement libanais, ce qui est une première », s'exclame-t-il.

15 heures passées Il est temps de rentrer pour la suite des festivités à Beyrouth. Roger Allers, toujours aussi souriant, est néanmoins déçu de ne pas avoir eu le temps de visiter toute la ville. Il oubliera vite ce caprice car, hier, l'équipe s'est rendue à Bécharré, le somptueux village natal de Gibran, en compagnie, cette fois, de la divine Salma.

 

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QU'IL LE SOIT !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 21, le 28 avril 2015

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Commentaires (2)

  • QU'IL LE SOIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 21, le 28 avril 2015

  • " Un Libanais ne s'exile jamais, il s'absente." " Tôt ou tard, on revient toujours d'où l'on vient."

    Un Libanais

    10 h 47, le 27 avril 2015

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