Atta Kenare/AFP
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a fustigé dimanche la jeunesse dorée qui crée "l'insécurité" au volant de voitures de luxe, après deux accidents de la route qui ont fait cinq morts à Téhéran.
"J'ai entendu que, parfois, des jeunes gens issus de la génération de la richesse, une génération intoxiquée par sa richesse, conduisent des voitures de luxe et paradent dans les rues, créant de l'insécurité", a-t-il affirmé, cité par son site internet, lors d'une réunion avec les responsables de la police.
"C'est un exemple d'insécurité psychologique" que la police doit combattre, a ajouté l'ayatollah Khamenei.
Ces déclarations interviennent quelques jours après la mort de cinq personnes dans deux accidents de la circulation impliquant des voitures de grosse cylindrée.
Dans le premier, un cabriolet BMW a fait une embardée sur une autoroute urbaine de la capitale, provoquant la mort de trois personnes, dont Hamid Reza Kamali, un pilote de course professionnel, et en blessant trois autres, selon le quotidien Haft-é Sobh. Les images des caméras de surveillance, diffusées par la télévision d'Etat, montrent le véhicule entrant sur l'autoroute à vive allure avant de dévier pour aller heurter le parapet.
Le second accident a eu lieu sur une grande avenue, quand une Porsche Boxster s'est encastrée à grande vitesse dans un platane. L'avant du coupé jaune a été complètement détruit, la conductrice est morte sur le coup et son passager n'a pas survécu à ses graves blessures.
Malgré un réseau routier en bon état, l'Iran a un très mauvais bilan en matière d'accidents de la route avec près de 18.000 morts en 2014, selon des chiffres officiels. Les accidents sont dus en majorité au mépris pour les règles de base de la conduite, que la police tente de combattre par des images chocs à la télévision ou des campagnes de prévention.
Le phénomène s'est exacerbé avec l'apparition dans les grandes villes de voitures de luxe importées à prix d'or par de riches Iraniens, qui roulent à tombeaux ouverts.
En octobre 2014, les autorités avaient bloqué une page Instagram créée à la gloire de cette jeunesse dorée. L'étalage de voitures et résidences de luxe sur cette page avait entraîné une vague d'indignation dans un pays soumis depuis 2012 à des sanctions occidentales sévères en raison de son programme nucléaire controversé.
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commentaires (1)
Et pour "l'insécurité" provoqué par le gâtisme ...? Est-ce moins dangereux....
M.V.
17 h 27, le 26 avril 2015