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Moyen Orient et Monde

Rustom Ghazalé est décédé

Les rumeurs les plus excentriques circulent sur les causes de sa mort.

L’ancien chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, est décédé, ont annoncé hier plusieurs médias locaux et arabes. Photo d’archives/AFP

L'ancien chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, est décédé, selon des sources proches de la famille. La nouvelle avait circulé dès le matin, rapportée par plusieurs médias libanais ainsi que par la chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen (proche du régime syrien).
Des informations contradictoires circulaient le mois dernier sur le sort de Rustom Ghazalé, originaire de la localité sunnite de Deraa. Alors que le quotidien saoudien Acharq el-Awsat rapportait des informations faisant état de la mort de Ghazalé, qui occupait le poste de chef du renseignement politique en Syrie, une source de sécurité haut placée à Damas avait annoncé à l'AFP son limogeage, ajoutant qu'il était dans un « état critique ». « Le chef du renseignement politique, Rustom Ghazalé, et le chef du renseignement militaire, Rafic Chéhadé, ont été remerciés de leurs fonctions par le président Assad après une violente querelle entre les deux hommes », avait indiqué cette source sous le couvert de l'anonymat.
Rustom Ghazalé est né en 1953 à Deraa. Il est issu d'une famille de gitans, qui avait émigré du Liban vers la région du Hauran pour s'installer entre Qarfa et Kherbet Ghazalé dans la province de Deraa.
Son nom a émergé alors qu'il était le chef des services secrets militaires au Liban, et ce jusqu'au retrait des forces syriennes du pays du Cèdre en 2005. Il a occupé la fonction de directeur de la sécurité militaire de Damas. À la suite de l'attentat meurtrier qui a décimé l'appareil sécuritaire du régime syrien en juillet 2012, Rustom Ghazalé a été nommé directeur du renseignement politique.
En mai dernier, l'on pouvait en outre lire sur un blog tenu par Jean-Philippe Lebel et hébergé par le site Mediapart que des divergences seraient apparues entre, d'une part, le clan Ghazalé, un sunnite baassiste nationaliste, partisan de l'unité de la Syrie et opposé à la mainmise de l'Iran et du Hezbollah sur le pays, et, de l'autre, celui de Bachar el-Assad, dont la survie au pouvoir repose désormais sur le soutien militaire que lui fournit l'axe chiite. L'auteur du blog, citant des sources de services de renseignements syriens, affirmait que le chef des renseignements militaires syriens avait invité Rustom Ghazalé à une réunion sécuritaire. À son arrivée, les gardes du corps de ce dernier avaient été désarmés, et lui ligoté, torturé et laissé entre la vie et la mort devant l'hôpital ach-Chami de Damas, selon les mêmes sources. Selon d'autres sources, Ghazalé aurait été empoisonné au polonium.
Une équipe de médecins libanais s'était ensuite rendue à son chevet, pouvait-on lire sur le blog. Quatre de ces médecins – un neurologue, un pneumologue, un cardiologue et un urgentiste – travaillent à l'Hôtel-Dieu, et trois autres – un psychiatre, un neurologue et un autre cardiologue –, qui les auraient rejoints par la suite, seraient affectés à d'autres hôpitaux. Interrogé par L'Orient-Le Jour, l'un des sept médecins s'était contenté de répondre en ces termes : « L'obligation de soins est indispensable, quel que soit le patient en question. Il n'y a qu'à demander à l'ordre des médecins son avis. »
Autre théorie avancée par des opposants syriens, selon la chaîne panarabe al-Arabiya : le régime de Damas a liquidé Ghazalé, alors que son nom figure sur une liste qui doit être présentée prochainement à l'Onu, qui comprend les noms de plusieurs hauts dirigeants syriens accusés de crimes contre l'humanité.

L'ancien chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, est décédé, selon des sources proches de la famille. La nouvelle avait circulé dès le matin, rapportée par plusieurs médias libanais ainsi que par la chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen (proche du régime syrien).Des informations contradictoires circulaient le mois dernier sur le sort de Rustom...

commentaires (2)

Un one way ticket pour un vrai salaud !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 01, le 25 avril 2015

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Commentaires (2)

  • Un one way ticket pour un vrai salaud !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 01, le 25 avril 2015

  • Quelle que soit la façon dont il est mort, il n'y aura guère de libanais pour le pleurer.

    Yves Prevost

    07 h 02, le 25 avril 2015

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