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Moyen Orient et Monde - Conflit

Offensive d’el-Qaëda pour « purifier Jisr al-Choughour » de l’armée d’Assad

L'envoyé spécial des Nations unies en Syrie a invité les belligérants à des discussions séparées en mai à Genève.

Angelina Jolie, envoyée spéciale du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés, est intervenue devant le Conseil de sécurité hier. Jemal Countess/AFP

La branche syrienne d'el-Qaëda et des groupes rebelles islamistes avançaient, hier, vers la ville de Jisr al-Choughour, l'un des derniers bastions du régime de Bachar el-Assad dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le Front al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie, a lancé l'assaut en envoyant au moins 15 kamikazes ceinturés d'explosifs dans Jisr al-Choughour et a commis une série d'attentats-suicide autour de la ville, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Sur ses comptes Twitter et Facebook, al-Nosra a posté des photos d'explosifs et de bâtiments détruits, affirmant que cela allait « purifier Jisr al-Choughour » de l'armée d'Assad. Entre jeudi et hier, le Front al-Nosra et les groupes rebelles, dont notamment l'influent Ahrar al-Cham, ont pris au moins quatre barrages autour de la ville et les combats se poursuivaient autour de trois autres positions. Les combats ont fait au moins 73 morts des deux bords entre jeudi et hier, selon un nouveau bilan de l'OSDH. Jisr al-Choughour est stratégique car elle très proche de la frontière avec la Turquie, qui soutient la rébellion anti-Assad, et, surtout, elle mène à la province de Lattaquié, fief d'Assad. « Si la ville tombe, les rebelles pourraient lancer une offensive contre Lattaquié, ce qui serait très dangereux pour le régime », selon Charles Lister, chercheur associé au Brooking Doha Center.
Par ailleurs, dans le sud du pays, le groupe extrémiste État islamique (EI) a abattu un avion du régime selon l'OSDH, des sympathisants jihadistes annonçant sur Twitter la capture d'un pilote. De son côté, la télévision d'État syrienne a rapporté « la chute d'un avion militaire lors d'une mission d'entraînement près du village de Khalkhala dans la province de Soueida, en raison d'une faille technique ». Selon elle, « les recherches se poursuivaient pour retrouver le pilote ».

La diplomatie internationale s'active
Sur le plan diplomatique, Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies en Syrie, a invité le gouvernement syrien et des représentants de groupes de l'opposition à des pourparlers à Genève le mois prochain, a annoncé hier un porte-parole de l'Onu. M. de Mistura va entamer le 4 mai à Genève des « consultations séparées » auxquelles participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, et qui dureront de 4 à 6 semaines, a expliqué un porte-parole de l'Onu, Ahmad Fawzi. L'Onu n'a donné aucune précision sur les parties syriennes ayant été invitées. M. Fawzi a toutefois précisé que les groupes « terroristes » comme le Front al-Nosra ou Daech (un acronyme de l'État islamique) n'ont pas été conviés à Genève. Mais, a-t-il souligné, « il y aura ceux qui ont des relations avec eux » et « qui peuvent communiquer avec eux ».
De son coté, l'actrice Angelina Jolie, en sa qualité d'envoyée spéciale du Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR), a fustigé hier le Conseil de sécurité de l'Onu pour son impuissance à mettre fin à la guerre. « La mission de l'Onu est de prévenir et de mettre fin aux conflits, or nous avons échoué à le faire en Syrie », a-t-elle déploré. « Cette crise est rendue encore pire par les divisions et l'indécision qui empêchent le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités », a-t-elle lancé aux ambassadeurs et ministres du Conseil réunis pour un débat sur la situation humanitaire en Syrie. Angelina Jolie a lancé un « appel à l'unité » du Conseil pour régler ce conflit et, entre-temps, à aider les Syriens qui ont fui vers les pays voisins (Liban, Jordanie, Irak, Turquie) et dont certains, a-t-elle rappelé, se noient en tentant de traverser la Méditerranée.
(Source : AFP)

La branche syrienne d'el-Qaëda et des groupes rebelles islamistes avançaient, hier, vers la ville de Jisr al-Choughour, l'un des derniers bastions du régime de Bachar el-Assad dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le Front al-Nosra, branche d'el-Qaëda en Syrie, a lancé l'assaut en envoyant au moins 15 kamikazes ceinturés d'explosifs...

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