Le Premier ministre français Manuel Valls a affirmé jeudi que "cinq attentats" avaient été déjoués ces derniers mois en France, où 17 personnes ont été tuées par des attaques jihadistes en janvier à Paris.
"De nombreux attentats ont déjà été déjoués, cinq, compte tenu de l'attentat qui n'a pas eu lieu heureusement à Villejuif (banlieue parisienne) il y a sans doute quelques jours", a déclaré à la radio France Inter le chef du gouvernement.
Mercredi, les autorités avaient révélé l'arrestation dimanche d'un Algérien qui projetait un attentat contre une église dans la banlieue sud de Paris. Cet étudiant de 24 ans, interpellé alors qu'il venait apparemment de se blesser avec sa propre arme, est aussi soupçonné d'avoir tué une femme dans sa voiture peu avant pour des motifs encore non élucidés.
(Lire aussi : Ce que l'on sait de l'homme soupçonné d'avoir planifié un attentat en France)
Selon Manuel Valls, "tout indique" que ce projet été conçu "en liaison avec un individu qui pourrait être en Syrie, des échanges ont eu lieu, une commande a été passée sans doute pour cibler une église". "La menace n'a jamais été aussi importante, nous n'avons jamais eu à faire face à ce type de terrorisme dans notre histoire", a soutenu le Premier ministre français, selon lequel "1 573 Français ou résidents en France sont recensés pour leur implication dans ces filières terroristes". "C'est la France, toute la France qui est visée pour ce qu'elle est", a encore estimé M. Valls, interrogé sur la cible de l'attentat déjoué dimanche. "C'est pour cela que nous devons faire la guerre au terrorisme sans faire la guerre à ce que nous sommes, un pays libre, une grande démocratie, jalouse de ses libertés et de sa tolérance".
(Revue de presse : Projet d'attentat contre une église en France : inquiétude dans la presse)
L'annonce de cet attentat déjoué intervient en plein débat parlementaire sur un projet de loi destiné à renforcer les pouvoirs des services français de renseignement, jugé liberticide par ses opposants. Ces services avaient été critiqués pour leur défaut de surveillance autour des trois jihadistes français auteurs des attaques en janvier et tués par les forces de l'ordre, car ils étaient déjà connus des autorités.
Le 7 janvier, deux Français se réclamant du jihadisme ont attaqué le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, tuant 12 personnes. Le 9 janvier un autre jeune Français a tué quatre juifs dans un magasin casher de Paris dont il avait pris les clients en otage. Il avait tué la veille une policière.
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commentaires (3)
ET LA BESTIALITÉ CONTINUERA... SI... ON N'Y MET PAS UN TERME EN ÉJECTANT LES TARÉS...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 41, le 23 avril 2015