Jamil Sayyed demande à être entendu par le TSL

Dans une lettre officielle transmise par le biais de son avocat, Me Akram Azoury, et publiée sur le site du TSL, l'ancien directeur de la Sûreté générale Jamil Sayyed demande au TSL de l'entendre en qualité de témoin. Le général Sayyed souhaite ainsi répondre à ce qu'il qualifie de « mensonges proférés par certains témoins » entendus récemment par le tribunal, comme l'ancien Premier ministre Fouad Siniora et les députés Marwan Hamadé et Ghazi Youssef, ainsi que les anciens députés Bassem Sabeh et Ghattas Khoury. Sayyed rappelle dans sa lettre à la présidente du tribunal que ces cinq témoins appartiennent au même mouvement politique, le 14 Mars, qui a été créé après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Or dans leurs témoignages, ces personnalités ont mis en cause le général Sayyed que ce soit dans ses fonctions ou sur le plan personnel dans la période s'étendant de 1991 à 2005. Sayyed a estimé que le TSL devrait entendre une autre voix que celle du 14 Mars, sachant que les faits qui lui ont été attribués par l'ancien Premier ministre Fouad Siniora sont passibles de poursuites devant les tribunaux libanais, alors que Sayyed ne bénéficie d'aucune immunité. Il a même été emprisonné entre 2005 et 2009, alors que Siniora était Premier ministre et il n'avait rien dit de tel à cette époque. Sayyed a ajouté que si le TSL prend en considération ces faits sans les vérifier, il sera forcément amené à prendre de mauvaises décisions, contraires au règlement du TSL lui-même et au souci de justice.