Le 22 avril 2013, des hommes armés ont kidnappé Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep, deuxième ville de Syrie, et Youhanna Ibrahim, le métropolite syriaque orthodoxe de la même ville, dans la localité de Kafar Daël. Aucune information n'a filtré depuis.
"Nous avons l'espoir que les évêques sont en vie mais malheureusement le monde entier est silencieux et personne ne nous a fourni de preuves matérielles", a affirmé le patriarche de l'église orthodoxe d'Antioche, Youhanna Yazigi (Jean X d'Antioche), qui est frère de l'un des prélats.
Le patriarche, qui s'exprimait devant la presse au Liban, a appelé "toute la communauté et les organisations internationales à se mobiliser" pour s'inquiéter de leur sort, dans des déclarations reproduites par l'Agence nationale d'information (ANI).
"Nous avons essayé de négocier avec tous ceux qui peuvent aider dans cette affaire, mais malheureusement il y a un mutisme total", a-t-il regretté.
Des dizaines de milliers de personnes ont été kidnappées ou sont portées disparus en Syrie depuis le début de la guerre il y a quatre ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Comme leurs concitoyens musulmans, de nombreux chrétiens de Syrie (5% de la population) ont fui le pays en raison des violences mais aussi après la montée de formations jihadistes dans certaines zones du pays.
Le prêtre italien jésuite Paolo Dall'Oglio a été kidnappé fin juillet 2013 dans la province de Raqa, bastion du groupe extrémiste Etat islamique et son sort reste inconnu.
En avril 2014, le père jésuite néérlandais Frans van der Lugt a été abattu par un inconnu dans la vieille ville de Homs (centre), alors tenue par les rebelles et qu'il avait refusé de quitter -malgré le siège asphyxiant du régime- afin de venir en aide aux plus démunis.
Et en mars 2014, 13 nonnes syriennes qui avaient été kidnappés par un groupe armé rebelle au nord de Damas ont été libérés après de multiples médiations.
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