Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé dimanche les forces armées du pays à renforcer "leur préparation", dénonçant une déclaration américaine selon laquelle "l'option militaire" contre l'Iran restait intacte.
"Toutes les forces, (...) l'armée, les Gardiens de la révolution, doivent augmenter leurs préparations militaires et défensives jour après jour", a déclaré M. Khamenei devant un parterre de militaires, ajoutant qu'il s'agissait d'une "directive officielle". "Après un certain silence, un de leurs responsables a de nouveau parlé des options sur la table. D'un côté, ils bluffent et de l'autre, ils demandent que la République islamique arrête ses progrès défensifs. Nous n'accepterons jamais de telles paroles stupides", a déclaré le numéro un iranien.
Il a également dénoncé ceux qui "avec insolence menacent militairement" l'Iran.
Le chef d'état-major inter-armées américain Martin Dempsey avait déclaré vendredi que "l'option militaire" pour empêcher le cas échéant les Iraniens d'avoir la bombe nucléaire était "intacte".
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M. Khamenei a néanmoins souligné que "malgré le renforcement de ces capacités défensives et militaires, la République islamique ne sera jamais une menace pour les pays de la région et ses voisins".
"Mais en cas d'agression, nous nous défendrons avec force", a-t-il dit.
Il a notamment affirmé que les capacités de l'Iran "en matière balistique et de drone" devaient être renforcées, sans entrer dans les détails.
Les Etats-Unis, leurs alliés européens et Israël critiquent régulièrement le programme balistique et de drone de l'Iran, qui a été largement développé ces dernières années. Moscou vient de décider de lever l'interdiction de livrer à l'Iran des systèmes anti-missiles S-300. Le président russe Vladimir Poutine estime que cette décision est justifiée par la conclusion d'un accord-cadre le 2 avril entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.
L'ayatollah Khamenei a également répété que l'Iran ne "cherchait pas à avoir la bombe atomique".
Les négociations pour rédiger le texte d'un accord final d'ici la date butoir de fin juin doivent commencer mercredi entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).
Par ailleurs, un haut responsable militaire iranien a déclaré que l'Iran n'autorisera jamais des inspections de ses sites militaires dans un cadre d'un futur accord sur son programme nucléaire. "Non seulement, nous ne permettrons pas aux étrangers d'inspecter nos sites militaires (...), tous nos secrets sont là. Même en parler est une humiliation nationale", a déclaré le général Hossein Salami, le numéro deux des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, selon site officiel sepahahnews.com.
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commentaires (8)
SI LES AUTRES SE DÉCIDENT UN JOUR À EN FINIR... ILS EN FINIRONT EN QUELQUES JOURS !!!
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 42, le 20 avril 2015