Hariri répond à Nasrallah : Les chiites arabes ne sont pas une diaspora iranienne dans leurs propres pays

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a répondu hier soir au discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, notant que ce dernier marche sur les pas de Ali Khamenei, à savoir : « Créativité dans la falsification des faits, tromperie, démonstration de force et mobilisation confessionnelle. »
M. Hariri a notamment souligné sur son compte Twitter : « Ce que nous avons entendu sont des calomnies historiques, qui révèlent les rancunes et les haines flagrantes contre l'Arabie saoudite, son fondateur et son leadership. Insulter feu le roi Abdel Aziz place ceux qui lancent ces insultes dans la ligne mire inverse, de la plus grande référence à Téhéran à la plus petite dans la banlieue (sud). »
M. Hariri a souligné que « la tension politique ne réussira pas à déformer l'image de l'Arabie saoudite, son rôle et sa position », ajoutant que « la mobilisation des partisans contre le royaume ne donnera pas à l'agent local de l'influence iranienne un certificat de bonne conduite pour ses rôles absurdes ».
Il a noté que « l'image présentée par le Hezbollah est importée d'Iran et elle est aussi loin de l'intérêt du Liban que Satan l'est du ciel. » M. Hariri a ajouté que « le Hezbollah ne manque pas une occasion pour annoncer qu'il peut placer toute une confession dans le panier iranien. Mais les chiites arabes ne sont pas une diaspora iranienne dans leurs propres pays. Ils sont à l' origine de la nation et de la vie de leurs pays, et le projet iranien, qui veut qu'ils soient de simples outils, est destiné à tomber ».
Et M. Hariri d'ajouter : « L'histoire collective et le destin partagé entre l'Arabie saoudite et le Yémen sont plus profonds et plus grands que les tribunes iraniennes de lamentations et de pleurs que nous entendons, de la banlieue à Téhéran. »
« L'escalade continue du Hezbollah, poursuit le leader du courant du Futur, ne nous entraînera pas vers des positions qui saperaient les fondements du dialogue et de la paix civile. Si leur mission est de sacrifier les intérêts du Liban pour le bien du houthi, notre responsabilité nous oblige à ne pas nous laisser entraîner vers des réactions similaires. »
Hariri a en outre souligné que « nous voulons éviter la discorde au Liban, et ils veulent sauver le régime de Bachar el-Assad et le rôle iranien d'infiltration du Yémen et d'interférence dans les affaires arabes ».