Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Le souvenir de Bassel Fleyhane

L'épouse et les deux enfants, âgés de 13 et 15 ans, de Bassel Fleyhane, qui avait péri le 18 avril suite à l'attentat du 14 février 2005 contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons, rendent hommage au grand disparu.

Nos cœurs aspirent à la paix

Nous avons créé toutes les règles qui existent.
Nos règles constituent l'ordre,
relient la société par le maillon des lois du mariage et du divorce.
Et pourtant, aucun ordre n'existe,
aucun changement survenu... les frères s'entre-tuent toujours
Alors, à quoi servent ces règles ?

Elles existent, c'est vrai... mais pourquoi ?
Elles n'ont aucune raison de persister
vu que nous qui les avons créées
sommes coupables d'y résister.
Le problème véritable n'est pas les règles,
les coupables ne sont pas les lois.

Le problème véritable,
avez-vous jamais réfléchi à la raison ?
Le problème véritable, c'est notre nature
qui est en éternel conflit avec les autres,
négligeant toutes les règles et les lois,
ayant oublié que notre passage est limité.

Des années ou juste des mois,
des jours ou des heures qui s'envolent,
des minutes ou des secondes qui filent.
Combien resterons-nous encore ?
Nul n'a aucune idée
de notre temps sur cette terre.
À tout moment, nous pouvons disparaître,
nous manquons de temps.

L'avenir reste imprévu
et pourtant, nous passons tout notre temps à faire la guerre.
Que gagnons-nous par nos conflits mutuels ?
Est-ce que ça vaut la peine de passer nos vies entières à combattre ?
Nos vies sont si courtes, si éphémères.
Pourquoi ne jetons-nous pas nos revolvers et nos lames ?

Pourquoi ne pas lutter pour la paix intérieure qui nous échappe ?
Pourquoi ne pas écouter nos cœurs qui aspirent à la paix ?
Nos vies s'achèveront si vite.
Pourquoi ne pas créer de belles histoires ?
Cette vie n'est qu'un passage,
nous ne sommes qu'une histoire à raconter.

Profitons le plus possible de notre temps sur cette terre.
Faisons de notre vie la plus belle des histoires tant que nous le pouvons
car demain sera peut-être trop tard.
Avez-vous jamais pensé à ce que vous laisserez
à votre mort à ceux qui vous survivront ?
Ou bien vous ne laisserez aucune histoire.

Si vous laissez derrière vous une violente histoire,
personne ne voudra s'en souvenir.
Alors vous n'existerez plus.
Si vous laissez derrière vous une horrible histoire,
si nous ne laissons derrière nous aucune belle histoire,
la misère seule régnera dans nos vies.

Nous ne goûterons pas à la paix intérieure.
La vie de nos enfants sera aussi misérable.
Alors, réfléchissons et agissons avec sagesse dorénavant
pour que nous puissions laisser derrière nous une belle histoire,
une histoire dont on se rappellera après notre départ,
une histoire qui sera notre gloire finale.

Yasma FLEYHANE


* * *

Mon héros pour toujours

10 ans sont passés
sans homme dans la maison.
10 ans sont passés,
nous laissant ma mère, mon frère et moi seuls.
10 ans sont passés
et d'autres encore vont passer.
Et pourtant rien ne va changer.
Mais 10 ans sont passés avec une mère
nous aimant plus que tout
et nous donnant l'impossible
pour que l'on ne manque jamais de rien.
Il ne reviendra pas,
mais pas parce qu'il est mort
mais parce qu'il ne nous a jamais quittés.
Il a toujours été et sera toujours
dans nos cœurs et dans nos esprits
en nous laissant les meilleurs souvenirs
de lui en tant que notre héros,
mon héros,
pour toujours et à jamais

Rayna-Nour FLEYHANE, 15 ans

* * *

J'admire ce que tu as fait

Dix ans sont passés
Depuis ton départ.
Tes dix ans sont fêtés
pour la naissance de ta mort.
Ton corps s'est brûlé
mais ton âme s'est développée.
Tant de bonheur
quand tu t'es montré.
Tant de tristesse
quand tu nous a quittés.
J'admire ce que tu as fait,
j'espère que ton âme repose en paix.
Tu es parti
mais ton autre moitié est restée solide
et veille sur nous.
comme une main de fer
Dans un gant de velours.

Rayan FLEYHANE, 13 ans

* * *

 

NDLR


Chers lecteurs, vous pouvez envoyer vos écrits à l'adresse mail suivante : courrier@lorientlejour.com
Vous êtes priés de tenir compte d'un double impératif : les articles adressés au journal doivent respecter les règles de la déontologie et ne pas dépasser 4 000/5 000 signes. Les courriers publiés n'engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal.

Nos cœurs aspirent à la paix
Nous avons créé toutes les règles qui existent.Nos règles constituent l'ordre,relient la société par le maillon des lois du mariage et du divorce.Et pourtant, aucun ordre n'existe,aucun changement survenu... les frères s'entre-tuent toujoursAlors, à quoi servent ces règles ?
Elles existent, c'est vrai... mais pourquoi ?Elles n'ont aucune raison de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut