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Économie

US : récession des profits vs expansion de l’économie

La saison de publication des sociétés du S&P500 US commence juste pour le T1. D'après Bloomberg, sur 54 résultats connus, on aurait un recul de l'EPS de 10,6 % par rapport au T4, lui-même en repli de 0,5 % par rapport au T3. Récession des profits ? C'est une évolution assez rare en période d'expansion de l'économie. On peut identifier plusieurs causes. Un effet-pétrole est à l'œuvre mais ne peut tout expliquer (les profits des entreprises du secteur minier représentaient 1,2 % des profits totaux en 2013). L'effet-dollar est, lui, non seulement plus important, mais il durera sans doute encore plusieurs trimestres. En effet, la part des profits venant des opérations étrangères des firmes américaines est, logiquement, bien corrélée aux variations du dollar. Sur la base des expériences historiques, la hausse du dollar pourrait justifier une baisse de 25 % sur un an des profits venant de l'étranger dans les comptes nationaux (20 % du total) au T1 2015. Un tel recul relancera immanquablement le débat sur le niveau de valorisation des marchés US. Il faut être prudent avant d'interpréter les données des comptes nationaux, tant le constat peut varier selon la mesure retenue. À première vue, les profits après impôts sont très élevés, à 10,5 % du PIB en 2014, soit 40 % de plus que la moyenne historique qui est de 5,8 %. Mais la mesure des profits des entreprises non financières avant taxes, plus représentative de la santé de l'économie américaine, est exactement à sa moyenne historique de 7,2 % du PIB. Pourquoi une telle différence ? Il y a quatre raisons, d'importance à peu près égale. 1) La part des profits venant de l'étranger a augmenté. 2) L'impôt sur les sociétés a été réduit. 3) Le poids du secteur financier a progressé. 4) Il y a le contrecoup des dispositifs de suramortissement (qui diminuaient artificiellement les profits à partir de 2002 et qui les rehaussent depuis 2014). La hausse du dollar, puis l'arrêt des mesures exceptionnelles d'amortissement vont peser sur le taux de profit. Toutefois, à moins d'une vraie récession économique, il est difficile d'envisager une récession durable des profits.

Cet article est réalisé par Fidus

La saison de publication des sociétés du S&P500 US commence juste pour le T1. D'après Bloomberg, sur 54 résultats connus, on aurait un recul de l'EPS de 10,6 % par rapport au T4, lui-même en repli de 0,5 % par rapport au T3. Récession des profits ? C'est une évolution assez rare en période d'expansion de l'économie. On peut identifier plusieurs causes. Un effet-pétrole est à...

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