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Lifestyle - Un peu plus

Jusqu’à ce que la mort vous sépare

La saison des préparatifs a commencé. Beaucoup de jeunes couples nagent dans la perspective de leur mariage. En vrac, cartons, lieu, robe, témoins, musique, buffet, mairie, église, katb el-kteb, invités, etc. On s'unit à vie, on cherche un appart, on se projette avec des enfants, happily ever after. Sauf que quelque part dans notre cortex, se loge un point d'interrogation. Un grand point d'interrogation. Et si ça ne marchait pas ? Et si cette histoire finissait comme tant d'autres, par une rupture, une séparation, un divorce ? Et si ces nouveaux facteurs extérieurs allaient nous bousiller nous aussi ? L'autosuffisance des femmes, cette quasi permanente présence sur les réseaux sociaux, cette incessante quête d'attention, la crise et les problèmes d'argent qui en découlent, l'envie de quitter le Liban pour aller arroser l'herbe probablement plus verte autre part, les tentations sexuelles, intellectuelles. L'envie d'être aimé(e)s encore, différemment, ailleurs. Aujourd'hui, en cet an 15 de tous les changements, de tous les questionnements, que reste-t-il de cette institution devenue si obsolète ? Que reste-t-il de cet héritage millénaire qu'ont su entretenir nos grands-parents ? Que reste-t-il de ces contes de fées où tout finissait bien ? Difficile de ne pas penser aux écueils avant de convoler. Parce qu'on sait qu'on va indéniablement se faire bouffer par la routine. Parce qu'on sait qu'on risque de passer plus de temps sur son téléphone quand on est au lit plutôt que de toucher la peau de son/sa partenaire. Qu'on se réveillera sans l'embrasser parce qu'on aura besoin de checker ses mails, son Facebook, Instagram. Parce qu'à force de réseaux sociaux, on ne sera jamais seuls sous la couette. Parce que notre désir de devenir « célèbre » plus qu'un quart d'heure sera plus fort que notre besoin d'être aimé. Parce qu'on sait qu'on ne communiquera plus que par messages pour demander « t'es où ? » en stressant si la réponse ne se fait pas dans les secondes et en se demandant si l'autre n'est pas (déjà) en train de nous tromper. Il fut un temps où on n'avait pas de nouvelles durant toute une journée. Boulot oblige.
Comment faire alors pour parer à toutes ces certitudes qui ne sont plus des éventualités ? En changeant les codes peut-être, en en inventant d'autres. En mettant de nouvelles règles au lieu de rester coincé(é)s dans un mariage traditionnel figé dans le passé. En faisant un contrat à durée déterminée, renouvelable chaque 3, 5 ou 7 ans. En vivant ensemble, mais séparément. Pas sous le même toit. En ne se voyant pas plus que 2 ou 3 fois la semaine. En cassant tous les schémas conventionnels, voire rétrogrades. En acceptant de ne pas changer l'autre et de ne pas penser qu'il/elle est un bien. En acceptant de ne pas imposer à l'autre. En acceptant de laisser libre, l'autre. En acceptant une bonne fois pour toutes que l'homme et la femme ne sont pas fait pour la monogamie. Que les femmes doivent se délester de 2 000 ans de culpabilité et que, oui, elles peuvent le faire sans sentiments. On peut avoir des relations « hors mariage » et continuer à aimer l'autre. On peut écrire une nouvelle charte, de nouvelles clauses, reformuler la définition du mot mariage. En faire enfin une alliance sans obligations avec de la complicité et de la confiance, dès le premier jour. Alors peut-être que ces amours éternelles, cet ad vitam aeternam dont on nous bassine les oreilles depuis la nuit des temps, seront possibles. Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait ? Ils le feront.

La saison des préparatifs a commencé. Beaucoup de jeunes couples nagent dans la perspective de leur mariage. En vrac, cartons, lieu, robe, témoins, musique, buffet, mairie, église, katb el-kteb, invités, etc. On s'unit à vie, on cherche un appart, on se projette avec des enfants, happily ever after. Sauf que quelque part dans notre cortex, se loge un point d'interrogation. Un grand point...

commentaires (3)

C'est la realite...

Michele Aoun

18 h 46, le 18 avril 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • C'est la realite...

    Michele Aoun

    18 h 46, le 18 avril 2015

  • Ouf! Fallait le dire...

    Massabki Alice

    08 h 31, le 18 avril 2015

  • Comme c'est vrai...

    NAUFAL SORAYA

    08 h 07, le 18 avril 2015

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