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À La Une - Arabie

Deux policiers saoudiens poursuivis pour agression sexuelle sur des pèlerins iraniens

L'affaire a suscité de vives protestations à Téhéran.

Les autorités saoudiennes ont annoncé mardi que des poursuites judiciaires avaient été engagées contre deux policiers accusés d'agression sexuelle sur des pèlerins iraniens. Photo d'archives AFP.

Les autorités saoudiennes ont annoncé mardi que des poursuites judiciaires avaient été engagées contre deux policiers accusés d'agression sexuelle sur des pèlerins iraniens.

Les poursuites ont été lancées le 8 avril après des informations sur une affaire de "harcèlement sexuel dont ont été victimes deux adolescents iraniens", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur cité par l'agence officielle SPA. "L'ambassadeur iranien a été informé de cette démarche", a-t-il ajouté, en soulignant que les lois en vigueur en Arabie saoudite prévoyaient de "sévères punitions" pour ce genre de comportement.

L'Iran a annoncé lundi la suspension des vols de ses pèlerins vers l'Arabie saoudite après une tentative d'agression sexuelle. Selon les médias iraniens, deux jeunes pèlerins ont été victimes d'une tentative d'agression sexuelle par deux policiers saoudiens à l'aéroport de Jeddah (ouest), alors qu'ils s'apprêtaient à rentrer en Iran il y a plusieurs jours.

"J'ai ordonné aux responsables de l'Organisation du hajj d'arrêter le petit pèlerinage tant que les responsables de cet incident n'auront pas été punis", a déclaré lundi le ministre de la Culture Ali Janati, en affirmant que les autorités saoudiennes avaient arrêté les deux policiers et promis de les punir. "Ils ont même promis de les exécuter mais, pour le moment, rien ne s'est produit", a-t-il ajouté. Cette affaire "porte atteinte à la dignité" des Iraniens.

Cet incident a provoqué une grande émotion en Iran. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi devant l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran.

L'affaire intervient alors que la tension entre l'Iran et l'Arabie saoudite est à son comble en raison du conflit au Yémen. Téhéran, qui soutient les rebelles chiites Houthis, a dénoncé les frappes saoudiennes menées contre eux. Riyad accuse l'Iran de leur fournir des armes.
Contrairement au grand pèlerinage qui ne peut se faire que pendant le dernier mois de l'année lunaire musulmane, le petit pèlerinage peut se faire tous les autres mois de l'année.

 

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