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À La Une - terrorisme

"Le sang va couler à flots dans les villes du Kenya"

"Cela va être une longue, épouvantable guerre dont vous êtes, la population kényane, les premières victimes", menacent les islamistes somaliens "shebab".

Les islamistes somaliens shebab ont menacé samedi le Kenya d'une "longue, épouvantable guerre" deux jours après avoir massacré 148 personnes, essentiellement des étudiants, à l'université de Garissa, dans l'est kényan. AFP / CARL DE SOUZA

Les islamistes somaliens "shebab" ont menacé samedi le Kenya d'une "longue, épouvantable guerre" et d'un "nouveau bain de sang", deux jours après avoir massacré 148 personnes, essentiellement des étudiants, à l'université de Garissa, dans l'est kényan.

"Si Dieu le permet, rien ne nous arrêtera dans notre vengeance de la mort de nos frères musulmans jusqu'à ce que votre gouvernement cesse son oppression et jusqu'à ce que toutes les terres musulmanes soient libérées de l'occupation kényane", ont-il lancé dans un communiqué publié en anglais. "Jusqu'à cette date, le sang va couler à flots dans les villes du Kenya, cela va être une longue, épouvantable guerre dont vous êtes, la population kényane, les premières victimes".

L'attaque de l'université de Garissa est la plus meurtrière sur le sol kényan depuis celle perpétrée par el-Qaëda contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 morts). Dans le communiqué, dont l'authenticité a été confirmée par un porte-parole des "shebab", les islamistes, affiliés à el-Qaëda, expliquent avoir séparé les musulmans des chrétiens pour tuer les seconds après les avoir rassemblés. "Les moudjahidines ont pénétré dans le complexe universitaire et ont rapidement gagné les halls de la résidence où ils avaient regroupé tous les occupants, poursuivent les shebab. Et puisque l'attaque visait seulement les non-musulmans, tous les musulmans ont été autorisés à évacuer les lieux sains et saufs avant que les infidèles ne soient exécutés".

 

(Lire aussi  : Avant de tirer, les shebab criaient : "Cela va être de bonnes vacances de Pâques")

 

Les islamistes reviennent aussi sur ce qu'ils qualifient "d'atrocités sans nom" perpétrées par les autorités kényanes contre les musulmans: dans le sud de la Somalie depuis le début de l'intervention militaire contre les shebab fin 2011, mais aussi, depuis des décennies, dans les régions frontalières de la Somalie, largement peuplées de Kényans d'ethnie somalie ou de Somaliens. Les assaillants à Garissa ont voulu "venger la mort de dizaines de milliers de musulmans tués par les forces de sécurité kényane", disent-ils.

Vendredi, Nairobi a promis de ne pas se laisser "intimider" par les islamistes. Mais les shebab menacent de viser à nouveau des "écoles, des universités, des lieux de travail et même vos maisons", pour punir les Kényans d'avoir élu le gouvernement actuel.

"Vous avez choisi votre gouvernement de votre propre gré, vous subissez les conséquences de vos actes", poursuivent les islamistes, accusant les Kényans de laisser le "gouvernement mener ses politiques répressives sans protester", et de "conforter" ces politiques dans les urnes.

 

(Lire aussi : Les shebab menacent les centres commerciaux occidentaux, selon les USA)

 

Obama assure Kenyatta de son soutien

Le président américain Barack Obama a appelé vendredi son homologue kényan Uhuru Kenyatta pour lui apporter son soutien face au "fléau du terrorisme" au lendemain de l'attaque sanglante menée par les shebab dans l'université de Garissa. "Je connais l'extraordinaire ténacité du peuple kényan", a indiqué M. Obama dans un communiqué, évoquant la terre natale de son père où il doit se rendre en juillet. "Je sais que rien ne pourra entamer la détermination des habitants de Garissa et de tout le Kenya à se battre pour un avenir plus sûr", poursuit-il.

"L'avenir du Kenya ne sera pas placé sous le signe de la violence et de la terreur, il sera écrit par de jeunes gens tels que ceux de l'université de Garissa, par leurs talents, leurs espoirs et leurs réussites", ajoute encore M. Obama. "C'est le message que je ferai passer au peuple kényan lorsque je me rendrai sur place en juillet." Selon la Maison Blanche, le président américain a réaffirmé, lors de son échange téléphonique avec M. Kenyatta, sa volonté d'évoquer avec lui à Nairobi "le renforcement de la coopération antiterroriste".

 

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Les islamistes somaliens "shebab" ont menacé samedi le Kenya d'une "longue, épouvantable guerre" et d'un "nouveau bain de sang", deux jours après avoir massacré 148 personnes, essentiellement des étudiants, à l'université de Garissa, dans l'est kényan.
"Si Dieu le permet, rien ne nous arrêtera dans notre vengeance de la mort de nos frères musulmans jusqu'à ce que votre gouvernement...

commentaires (3)

Esbroufe "pure", façon héZébbb.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 54, le 04 avril 2015

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Commentaires (3)

  • Esbroufe "pure", façon héZébbb.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 54, le 04 avril 2015

  • Si on doit se hasarder a une comparaison qui n'est pas raison comme le dit l'adage , l'intervention des troupes Kenyannes en Somalie n'est elle pas la cause de cet effet boomerang sur la population kenianne , tout ca pour les beaux yeux de Washington ? n'a t-on pas l'impression que pour la Syrie ceux qui faisaient le reproche au hezb d'etre intervenu , doivent aussi le faire pour les troupes keniannes ?

    FRIK-A-FRAK

    13 h 31, le 04 avril 2015

  • UNE AUTRE TÊTE DE L'HYDRE... HERCULE... Où ES-TU ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 12, le 04 avril 2015

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