Les Orange, bête noire des Rouge

Les Pays-Bas, qui avaient humilié l'Espagne au premier tour du dernier Mondial, ont à nouveau dominé la Roja en s'imposant mardi dans la nuit à Amsterdam, prenant à froid des adversaires peu concernés durant le premier quart d'heure du match amical qui les a opposés.
Entre deux équipes très expérimentales, privées de nombreux titulaires (blessés ou par choix de l'entraîneur), le début de match a tourné à l'avantage des Oranje. Le défenseur central Stefan de Vrij a ouvert la marque de la tête sur un centre de Wesley Sneijder, dès la 13e minute de jeu. Davy Klaassen a ensuite plongé les Espagnols un peu plus dans le doute en trompant le gardien David de Gea après un bel effort solitaire (2-0, 16e minute), mettant en évidence les lacunes de l'axe central Piqué-Raul Albiol.
La dernière rencontre entre les deux équipes avait tourné au cauchemar pour la Roja, balayée 5-1 au premier tour du Mondial brésilien en juin dernier. Un échec qui allait précipiter l'élimination dès le premier tour des champions du monde sortants. Les Oranje, en mode « bête noire », n'ont pas permis aux Espagnols de prendre leur revanche.
Face à des Néerlandais quasi en crise après un début de qualification pour l'Euro 2016 catastrophique, la Roja n'a pas brillé, ne rassurant guère après des débuts de la campagne de qualification pour l'Euro 2016 pas forcément brillants. Del Bosque attend mieux de son équipe. Son alter ego néerlandais, Guus Hiddink, qui a succédé à Louis Van Gaal après la Coupe du monde, se sait, lui, sur la sellette, sous le feu des critiques. Le légendaire Johan Cruijff lui reproche d'être trop conservateur, de ne pas lancer de nouveaux joueurs. Raison pour laquelle, peut-être, Hiddink a procédé à de nombreux essais (réussis) face à l'Espagne. L'entraîneur peut respirer : il a sans doute retrouvé du crédit en ce mardi soir.

Italie-Angleterre : les 12 travaux
Pour leur part, l'Italie et l'Angleterre largement remaniées ont remporté une mi-temps chacune lors d'un match nul (1-1) qui confirme leurs progrès et leurs défauts, en match amical à Turin. Au but de Graziano Pellè en première période (29e minute), pour l'Italie, a répondu celui d'Andros Townsend (79e minute), pour l'Angleterre. Côté certitudes, le 3-5-2 cher à Antonio Conte commence à porter ses fruits, dans son jardin du Juventus Stadium où il gagné trois « scudetti » d'affilée avec ce système. L'Angleterre, elle, ne perd plus depuis son Mondial 2014 raté, mais elle a concédé son premier nul après sept victoires de rang.
Les défauts des deux équipes, éliminées dans le même groupe au Brésil l'été dernier, se ressemblent : elles manquent de grands champions et de régularité. L'Italie n'a pas achevé l'Angleterre quand elle dominait, et les Trois Lions sont restés bien empotés en première période avant d'entrer en action. En fin de match chaque équipe a eu des balles de 2-1, la meilleure pour Luca Antonelli, trop croisée (85e minute). Mais le nul rendait mieux compte de l'état d'avancée des – 12 – travaux dans deux grandes maisons du foot.

(Source : AFP)

Le programme du week-end des cinq championnats européens majeurs