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Lifestyle - Spectacle

Danse du Manipur : quand Krishna tombe amoureux

Ils seront dix artistes indiens aujourd'hui à danser, jouer du tambour et présenter des tableaux d'arts martiaux sur la scène de l'Unesco, le tout dans la parfaite tradition de l'État du Manipur, au nord-est de l'Inde. Un spectacle original et une belle invitation au voyage.

Ras Leela, les amours du dieu Krishna.

« Il existe huit danses traditionnelles en Inde, et la région du Manipur est célèbre pour la danse classique indienne », explique à L'Orient-Le Jour l'ambassadrice d'Inde au Liban, Anita Nayar.
« Le Manipuri, la danse traditionnelle qui porte le nom de l'État, raconte les amours du dieu Krishna avec une bergère, Rhada, souligne l'ambassadrice. Baptisée également Ras Leela, que l'on peut traduire par la danse de l'amour divin, cette danse, contrairement à toutes les autres danses traditionnelles indiennes, tourne autour de la séduction, la jalousie et l'amour dans un environnement pastoral. »
La diplomate, qui parle si bien de l'histoire, de la philosophie, des arts et des traditions de son pays, comme on raconte un conte de fées, indique que « dans la tradition hindoue, le dieu Krishna est le huitième avatar de Vishnou, dieu protecteur de l'univers, indique M. Nayar. Pour le sauver de son oncle qui voulait le tuer, sa mère le laisse vivre dans le Manipur, dans un environnement pastoral. Plus tard, c'est lui qui édifiera l'une des bases de la philosophie hindoue. Selon la légende, Krishna explique aux belligérants, lors d'un combat féroce, la notion du karma, les appelant à exécuter ce qu'on a à faire sans penser aux conséquences ».
Bien avant de se rendre sur un champ de bataille, Krishna était donc un beau jeune homme insouciant, amoureux d'une bergère. « Le Manipuri diffère également des autres danses traditionnelles indiennes : les danseurs ne portent pas des bracelets de cheville auxquels on attache de grelots quand ils sont sur scène », ajoute l'ambassadrice d'Inde. Les vêtements préservent les couleurs chatoyantes des autres danses indiennes, mais les robes sont en corbeille, presque à la mode du XVIIIe siècle, époque à laquelle cette danse vieille de plus de 1 500 ans a été codifiée.
Mme Nayar souligne que la troupe Narmada Devi, qui sera au Liban durant trois jours, effectue une tournée mondiale. « Leur séjour à Beyrouth a été possible grâce à l'Association pour le développement des relations libano-indiennes, précise-t-elle. Nous tenons à montrer diverses facettes de l'Inde, un pays riche en traditions et en culture. En 2014, un spectacle de danse kathaque a été donné au Liban. L'automne dernier, c'est de la musique soufie indienne que nous avons présentée. Pour le mois de mai, nous prévoyons des guignols indiens. »
Les spectacles de Narmada Devi se tiendront ce soir à 20h, au théâtre de l'Unesco à Beyrouth, demain vendredi à 19h au théâtre al-Hamra à Tyr, et samedi à 18h30 à la Fondation Safadi à Tripoli. L'entrée est gratuite.
Notons enfin que les huit danses traditionnelles indiennes sont : le Bharatanatyam, le Kathak, le Kathakali, l'Odissi, le Mohiniattam, le Kuchipudi, le Manipuri et le Sattriya.

« Il existe huit danses traditionnelles en Inde, et la région du Manipur est célèbre pour la danse classique indienne », explique à L'Orient-Le Jour l'ambassadrice d'Inde au Liban, Anita Nayar.« Le Manipuri, la danse traditionnelle qui porte le nom de l'État, raconte les amours du dieu Krishna avec une bergère, Rhada, souligne l'ambassadrice. Baptisée également Ras Leela, que l'on...

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