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L'Onu appelle le monde à soutenir davantage les pays africains contre Boko Haram

Le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a adopté mercredi à l'unanimité une résolution appelant la communauté internationale à soutenir davantage les pays africains dans leur lutte contre les insurgés islamistes de Boko Haram.

La résolution "appelle la communauté internationale à fournir un plus grand soutien actif et multiforme au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigeria et à tout autre pays affecté par les actions du groupe terroriste Boko Haram".

Le texte, adopté lors d'une réunion extraordinaire du Conseil convoquée à la demande des pays africains et d'autres pays dont la France et la Russie, stipule que l'assistance portée aux pays affectés se fasse "à leur demande" et "en collaboration étroite avec leurs gouvernements respectifs".

La résolution demande notamment à la communauté internationale d'apporter une "assistance technique" à la Force multinationale mixte de l'Union africaine chargée de combattre Boko Haram. "Ce carnage qui constitue une claire menace (...) doit s'arrêter", a affirmé le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, dressant une longue liste d'exactions commises par les combattants islamistes, dont des possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité. "D'innombrables enfants, femmes et hommes ont été enlevés, victimes de sévices et recrutés de force. Des femmes et filles ont été visées par des abus particulièrement terrifiants, des villages et villes entiers ont été rasés, détruits", a-t-il dit.

Mais il a demandé aux pays africains de respecter les droits de l'Homme, soulignant qu'il existe des d'informations "crédibles" accusant les forces de sécurité du Nigeria et d'autres pays de commettre de graves violations dans le cadre de la répression de Boko Haram. "Toute allégation sérieuse de violations commises dans le cadre de la lutte contre Boko Haram doit faire l'objet d'enquêtes impartiales", a déclaré l'ambassadeur français auprès de l'Office des Nations Unies à Genève et des organisations internationales en Suisse, Nicolas Niemtchinow. Son homologue américain, Keith Harper, a également demandé au Niger, au Tchad, au Cameroun et au Nigeria d'enquêter sur les allégations de violations commises par leurs forces de sécurité.

"Menace globale", 15.000 morts

La France et les Etats-Unis ont dénoncé à l'unisson la "barbarie" de Boko Haram. La résolution demande elle à l'Onu de rédiger un rapport dressant la liste des atrocités commises par le groupe islamiste en vue de pouvoir traduire un jour les suspects en justice.

L'insurrection islamiste et sa répression par les forces nigérianes ont fait plus de 15.000 morts, selon M. Zeid. Plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées. Partie du Nigeria en 2009, l'insurrection s'est étendue récemment aux pays voisins (Tchad, Cameroun, Niger), qui interviennent désormais militairement dans le conflit. Pierre Buyoya, Haut Représentant de l'Union Africaine pour le Mali et le Sahel, a souligné que "le groupe terroriste est plus qu'une menace régionale, (...) elle est aussi globale". "Ainsi, la lutte contre ce groupe et consorts doit être l'affaire de toute la communauté internationale".

Le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a adopté mercredi à l'unanimité une résolution appelant la communauté internationale à soutenir davantage les pays africains dans leur lutte contre les insurgés islamistes de Boko Haram.
La résolution "appelle la communauté internationale à fournir un plus grand soutien actif et multiforme au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigeria et à tout...