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Soupçon de financement libyen de Sarkozy: la garde à vue de François Guéant levée

La garde à vue du fils de Claude Guéant, François Guéant, entamée lundi matin, a été levée mardi soir sans qu'il soit présenté aux juges qui enquêtent sur les accusations de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-on appris de source judiciaire.

François Guéant a été interrogé sur divers "mouvements financiers", bien plus que sur la vente des tableaux flamands de Claude Guéant qui valent à l'ancien ministre de l'Intérieur d'avoir été mis en examen début mars pour blanchiment de fraude fiscale, faux et usage de faux, avait précisé mardi une source proche du dossier.
Plusieurs anciens dignitaires libyens, dont Mouammar Kadhafi, ont porté ces accusations de financement occulte de la campagne électorale présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007. D'autres les ont démenties. De son côté,l'ancien chef de l'État nie avec force un tel financement.

Les enquêteurs ont récemment mené des perquisitions à Genève, aux domiciles de l'homme d'affaires français Alexandre Djouhri, réputé proche du pouvoir sous Nicolas Sarkozy, et d'un banquier franco-yéménite, comme l'a révélé l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Ces deux hommes n'ont pas été placés en garde à vue.
Ces divers actes d'enquête font notamment suite à des témoignages reçus par les juges sur de possibles circuits financiers utilisés entre la France et la Libye, qui auraient notamment été utilisés dans les transactions ayant conduit à la libération des infirmières bulgares en juillet 2007, selon une source proche du dossier.
Sollicité par l'AFP, François Guéant n'a pas donné suite.

En l'état des investigations, les faits qui ont conduit à la mise en examen de Claude Guéant ne semblent pas liés à un quelconque financement libyen, mais concernent la cession de deux toiles du peintre flamand du XVIIe siècle Andries van Eertvelt.
Au centre des interrogations, un virement de 500.000 euros parvenu le 3 mars 2008 sur le compte de l'ex-secrétaire général de l'Elysée, qui explique qu'il s'agit du prix versé par l'acquéreur, Rajendram Sivajeth, un avocat malaisien qui n'a pu être interrogé. Plusieurs experts ont estimé ces toiles à une somme très inférieure, évoquant 20 000 à 30 000 euros pièce. Or, Rajendram Sivajeth, représentant légal d'une cinquantaine de sociétés étrangères dans son pays, a reçu sur son compte à Kuala Lumpur une somme quasiment équivalente, quelques jours plus tôt, virée par un homme d'affaires saoudien, Khalid Bugshan, également mis en examen début mars.

Le nom de Khalid Bugshan était apparu dans l'affaire Karachi, autre dossier politico-financier portant sur le financement de la campagne présidentielle malheureuse d'Édouard Balladur en 1995 via des rétrocommissions présumées sur un contrat d'armement avec l'Arabie saoudite, Sawari II.

La garde à vue du fils de Claude Guéant, François Guéant, entamée lundi matin, a été levée mardi soir sans qu'il soit présenté aux juges qui enquêtent sur les accusations de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-on appris de source judiciaire.
François Guéant a été interrogé sur divers "mouvements financiers", bien plus que sur la vente des tableaux...