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Liban - La situation

Les réfugiés syriens et la guerre au Yémen seront des notes dominantes ce matin en Conseil des ministres

La Conférence des donateurs qui s'est tenue hier au Koweït et la guerre au Yémen, de Sanaa à Aden, s'inviteront sans doute au Conseil des ministres qui se tient ce matin. Ainsi peut-être que la conférence sur le nucléaire qui se tient à Genève. C'est en effet à l'étranger que les Libanais cherchent leur actualité, faute d'une vie nationale propre.
Pour quelle raison 78 pays présents n'ont pu collecter que 3,8 milliards de dollars d'aide aux réfugiés syriens ? Cela reste un mystère aux yeux du Premier ministre, Tammam Salam. Au cœur de ce mystère, un autre encore plus épais : pourquoi, alors que le Koweït et les États-Unis ont tous deux avancé 500 millions de dollars, l'Arabie saoudite n'en a proposé que... 60 ? Sachant par ailleurs que le Liban n'est pas sûr de bénéficier du montant de 1,47 milliard de dollars qu'il réclamait. Suppositions et conjectures à ce sujet meubleront sans doute le vide sidéral où nos institutions dérivent ces jours-ci.

 

Le sommet du Caire
Il sera aussi question du sommet du Caire et des prises de position de Tammam Salam. Ce dernier s'est montré surpris par la vive réaction du Hezbollah aux propos qu'il a tenus à Charm el-Cheikh.
« Si les ministres du Hezbollah veulent débattre de ce sujet, nous nous chargerons de leur répondre », a rétorqué Sejaan Azzi. Il ne sera pas le seul à le faire. Plusieurs ministres se sont indignés hier des propos agressifs tenus par le secrétaire général du Hezbollah à l'égard de l'Arabie saoudite. Certains estiment que la retenue financière saoudienne à la conférence des donateurs trouve là son explication.
Le Hezbollah lui-même a d'ailleurs décidé de faire marche arrière sur ce plan et de mettre en évidence des phrases plus coulantes du discours de son chef. Ainsi, le responsable des relations du parti avec les médias, Mohammad Afif, a prétendu que « les réactions au discours de Nasrallah ont délibérément fait l'impasse sur l'idée centrale de l'appel au dialogue et à la recherche d'une solution politique lancé aux Yéménites ». On notera au passage l'habitude du parti de Hassan Nasrallah de toujours poser à la victime et de ne jamais s'excuser.
Certains ministres doutent d'ailleurs que le sujet soit ouvert, partant du fait que le discours de M. Salam avait été validé par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui en a certainement pris connaissance à l'avance.
Notons au passage que le député Hassan Fadlallah a été chargé par son parti de dénoncer les critiques adressées par l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban à Hassan Nasrallah, estimant qu'il s'agit là d'une « entorse aux usages diplomatiques et d'une ingérence dans les affaires internes du Liban, qui réclame excuses ».

 

Indignation
« Il n'est pas d'usage, s'est indigné le député, pour un diplomate de commenter les déclarations des leaders d'un pays ou de dicter leurs devoirs à ses députés en prétendant qu'ils sont empêchés de se rendre aux séances parlementaires. Comment donc se permet-il d'attaquer une grande personnalité nationale, arabe et islamique de la taille de sayyed Hassan Nasrallah ? »
Aux antipodes de ces propos, le bloc parlementaire du Futur, réuni hier, a apporté un appui sans réserve « à la position arabe courageuse et ferme prise par l'Arabie saoudite contre les tentatives d'hégémonie persanes sur la patrie arabe et ses villes ».
Pour sa part, le chef de l'Option libanaise, Ahmad el-Assad, a rappelé au chef du Hezbollah qu'avant de reprocher à l'Arabie saoudite de n'avoir pas « libéré » le sol palestinien, il devrait le reprocher à sa grande alliée, la Syrie.
Par ailleurs, on prête aux ministres proches de l'ancien président Michel Sleiman l'intention de soulever en Conseil des ministres le « petit jeu » de M. Bassil, qui a rayé toute mention de la déclaration de Baabda des recommandations finales de la dernière conférence du Groupe d'appui au Liban, à New York.

 

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commentaires (3)

..."Pour quelle raison 78 pays n'ont pu collecter que 3,8 milliards de dollars d'aide aux réfugiés syriens...?" Mais tout simplement parce que nos "dirigeants" ont une réputation dans le monde entier de: corrompus, magouilleurs, incapables de s'entendre sur quoi que ce soit! Pour preuve: la suite de cet article sur le Yemen etc., etc. C'est tout ce qu'ils savent faire: toujours accuser "l'autre partie" de tous les maux qu'ils font subir à notre pays... Et dire que beaucoup de nos citoyens continuent de les suivre aveuglément... Irène Saïd

Irene Said

10 h 57, le 01 avril 2015

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Commentaires (3)

  • ..."Pour quelle raison 78 pays n'ont pu collecter que 3,8 milliards de dollars d'aide aux réfugiés syriens...?" Mais tout simplement parce que nos "dirigeants" ont une réputation dans le monde entier de: corrompus, magouilleurs, incapables de s'entendre sur quoi que ce soit! Pour preuve: la suite de cet article sur le Yemen etc., etc. C'est tout ce qu'ils savent faire: toujours accuser "l'autre partie" de tous les maux qu'ils font subir à notre pays... Et dire que beaucoup de nos citoyens continuent de les suivre aveuglément... Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 57, le 01 avril 2015

  • Le système politique politicard actuel dans ce patelin -pays, qui n'est qu'un anachronisme, 1 contradiction flagrante à des axiomes universellement reconnus ; la nullité dévoilée au monde entier d’un ancien, vieux et rétrograde système ; ne fait plus que s'imaginer qu'il croit à sa propre essence et demande au monde entier de pratiquer la même croyance. S'il croyait sûr à sa "propre" essence, essaierait-il tant de la cacher sous l'apparence d'1 essence "libaniste" étrange-étrangère, style la wilâïyâh lointaine simili-exotique ; et de ne trouver ainsi son salut que dans l'hypocrisie et le beau sophisme ? Ce vieux système archaïque libanais(h) n'est que le comédien d1 système qu’il tente d’imposer encore, son système, dont les héros réels sont morts. L'Histoire ne fait Rien à moitié, et elle traverse beaucoup de phases quand elle veut conduire à sa dernière demeure une vieille forme néfaste, funeste et retorse indigne pareille. La dernière phase de toute forme historique, c'est la comédie. Les vieux dieux "Libano-phéniciens" mahééék, 1 first fois tragiquement blessés à mort, eurent a subir 1 seconde mort : La mort comique, c’est à dire la "pure" farce. Mais wâïïï donc cette marche de l'histoire ? Mais, pour qu'enfin l'humanité se sépare avec joie de son passé ! Et cette joyeuse et historique destinée, les Sains éhhh, éhhh libanais, eux, la revendiquent - j o y e u s e m e n t - pour les "puissances" Malsaines impuissantes des zaïîm-z-ébaubis de ce patelin failli. Ciao, merci !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 46, le 01 avril 2015

  • LA SITUATION Les Libanais de bon sens observent avec tristesse qu'il n'y a pas un seul pays du Moyen-Orient jouissant d'une coexistence et d'un vivre-ensemble pacifiques et fraternels entre sunnites et chiites. Tout au contraire, c'est un conflit mortel qui frappe ces deux communautés et ces pays, le dernier exemple tragique de cette réalité étant le Yémen. Les Libanais de bon sens ont parfaitement conscience que le Liban a par essence la vocation et le devoir d'être un exemple brillant pour les pays arabo-musulmans de toute cette région, en termes des dits coexistence et vivre-ensemble entre ses diverses composantes, principalement entre sunnites et chiites. Au lieu d'un tel exemple brillant, voilà que des parties politiques de ce pays, surtout et foncièrement le Hezbollah, malheureusement, importent de tuteurs extérieurs tous les ingrédients pour le même conflit sunnito-chiite mortel. Il n'y a pas un seul citoyen de bon sens de ce pays qui n'éprouve l'écoeurement le plus profond de cette situation.

    Halim Abou Chacra

    06 h 20, le 01 avril 2015

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