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Qui sont les principaux acteurs du feuilleton du nucléaire iranien ?

Voici les portraits des principaux responsables qui doivent trouver un accord sur le programme nucléaire iranien.

Un membre de la délégation iranienne sur un jeu d'échecs a l'hôtel Beau Rivage à Lausanne. Les diplomates d'Iran, des Etats-Unis, de Chine, de Russie, de Grande Bretagne et de France doivent trouver un accord sur le programme nucléaire iranien avant le 31 mars 2015. AFP / POOL / BRENDAN SMIALOWSKI

Leur mission : trouver ensemble un accord sur le programme nucléaire iranien, suspecté par les Occidentaux d'avoir un caractère militaire.
Leurs noms : Kerry, Zarif, Fabius, Lavrov... Ces globe-trotteurs de la diplomatie, chacun à leur façon, ont fait vivre le feuilleton du nucléaire iranien.

Voici les portraits de certains de ces principaux acteurs :

 

Le secrétaire d’État américain John Kerry

AFP/ FABRICE COFFRINI


Élancé et la chevelure grisonnante, John Kerry est devenu, à 71 ans, une figure incontournable de ces négociations. Sa spécialité: se balader au bord du lac Leman ou encore faire quelques kilomètres à vélo entre deux séances de négociations. Fils de diplomate, M. Kerry a passé une grande partie de son enfance en Europe. L'ex-sénateur du Massachusetts (pendant 29 ans) et candidat malheureux à la présidentielle contre George W. Bush en 2004, parle couramment le français, mais aussi quelques mots d'allemand et d'italien.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif

AFP / FABRICE COFFRINI


Mohammad Javad Zarif apparaît très souvent le visage souriant, les yeux légèrement plissés derrière ses lunettes. Un sourire qui contraste avec l'image plutôt austère qu'ont arborée ces dernières années les différents leaders iraniens. Le chef de la diplomatie du président iranien Hassan Rohani a 55 ans, a étudié aux Etats-Unis et parle couramment l'anglais. Surtout, il a été le premier ministre à disposer de comptes Facebook et Twitter, alors même que ces réseaux sociaux sont interdits en Iran. Vétéran de la Révolution islamique qui en 1979 a renversé la monarchie pro-américaine en Iran, il croit en la poursuite du programme nucléaire de son pays. Avec ses opinions modérées, M. Zarif entretient des relations difficiles avec les factions ultra-conservatrices du régime.

 

Le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi

 

AFP / POOL / BRENDAN SMIALOWSKI


M. Salehi, 66 ans, qui possède un doctorat d'ingénierie nucléaire de l'université américaine MIT, a été appelé à l'aide ces dernières semaines pour débloquer le côté technique des négociations en compagnie du secrétaire américain à l'Energie, Ernest Moniz, qui a également fréquenté le MIT.
Ces deux derniers mois, on l'a vu en compagnie de M. Moniz faire des calculs interminables, papiers en main, pour trouver des solutions aux difficiles aspects d'un accord nucléaire.
Toujours optimiste et souriant, il est impliqué à divers titres depuis 2003 dans le programme nucléaire et les négociations avec les grandes puissances.

 

L'ancienne chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton

AFP / GEORGES GOBET


Cette Britannique est sortie de l'ombre en devenant en 2009 la première ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne. Un titre qui n'a pas pour autant fait grossir l'ego de celle qui a le titre de Baronne d'Upholland. "Je ne suis pas un ego juché sur deux jambes", avait-elle dit alors. Critiquée à ses débuts, Catherine Ashton a défendu sa "diplomatie discrète" et fait taire ses détracteurs en donnant un nouveau souffle aux négociations sur le nucléaire iranien et en parvenant à arracher un premier accord de six mois en novembre 2013. A 59 ans, elle a quitté son poste fin 2014, laissant sa place à l'Italienne Federica Mogherini.

 

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius

 AFP /JEWEL SAMAD


Austère, réputé cassant, le chef de la diplomatie française a joué le "faucon" tout au long des négociations sur le nucléaire iranien. Homme politique expérimenté --il a une carrière de plus de 35 ans derrière lui, et a été Premier ministre de 1984 à 1986--, M. Fabius a joué les trublions dans la négociation à plusieurs reprises, particulièrement en novembre 2013 lorsqu'il s'était opposé in extremis à la première mouture d'un accord provisoire, jugée trop faible. Cet homme de 68 ans, grand, élégant, a gardé de son expérience politique un souvenir "désastreux" de l'Iran, selon des sources diplomatiques, qui rappellent qu'il a été Premier ministre à l'époque de la pire des relations entre Paris et Téhéran. La France, qui avait pris le parti de l'Irak contre l'Iran dans la guerre entre les deux pays, était alors secouée par une série d'attentats dont Téhéran est soupçonné d'avoir été le principal commanditaire. C'est aussi l'époque des otages français au Liban, enlevés par le Hezbollah allié de Téhéran.

 

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov

AFP / JOHAN ORDONEZ


Rusé et maniant avec facilité l'ironie, Sergueï Lavrov dirige la diplomatie de son pays depuis plus d'une décennie, après un passage remarqué comme ambassadeur de Russie à l'ONU à New York. Il ne cache pas un certain mépris envers les médias. Ce buveur de whisky écossais et grand fumeur milite pour que les couloirs des Nations unies soient déclarés fumeurs. En matière de diplomatie, il défend avec fermeté la ligne de Moscou. Ses relations avec John Kerry se sont refroidies ces derniers mois avec la crise en Ukraine.

 

 

La négociatrice en chef américaine Wendy Sherman

AFP / POOL / BRENDAN SMIALOWSKI


Cheveux blancs, toujours très élégante, Wendy Sherman maîtrise le dossier du nucléaire iranien dans ses moindres détails. Elle s'était déjà familiarisée avec les questions d'armement et de prolifération en étant coordinatrice de la politique américaine vis-à-vis de la Corée du Nord (entre 1997 et 2001), où elle avait organisé un voyage d'Etat pour l'ex-chef de la diplomatie américaine Madeleine Albright. Véritable pilier du Parti démocrate, Sherman a acquis une réputation de négociatrice infatigable dotée d'une intelligence acérée. Son optimisme forcené avait toutefois quelque peu fléchi après de nombreuses semaines de négociations sur le nucléaire iranien à Vienne où elle avait dit en avoir assez de manger des schnitzels (escalopes panées).

 

Le directeur général chinois chargé du contrôle des armements Wang Qun

 Capture d'écran.


Le négociateur chinois sur le dossier du nucléaire iranien est sans nul doute quelqu'un de très sérieux, préoccupé par la place au Moyen Orient d'une Chine aux besoins exponentiels en matière énergétique. Mais c'est son impressionnante collection de nœuds papillon qui fait l'admiration des journalistes. "J'en ai tout un arsenal, leur a dit Wang à Lausanne. J'invite l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à venir les voir".

 

 

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