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Le Parlement canadien vote les frappes contre l'EI en Syrie

Le Parlement canadien a voté lundi soir, grâce à la majorité des conservateurs, l'engagement des forces armées canadiennes dans les frappes contre les positions du groupe Etat islamique (EI) en Syrie en liaison avec les Etats-Unis.

Le gouvernement conservateur du Premier Premier ministre Stephen Harper avait demandé la semaine dernière au Parlement d'élargir à la Syrie la participation du Canada à la coalition internationale contre le groupe EI en Irak, et de la prolonger d'un an.

La motion a recueilli 142 voix pour cet engagement canadien, 129 députés ont voté contre, soit les partis d'opposition, le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) et le Parti libéral. Ces deux partis ont vivement critiqué au cours du débat à la Chambre des communes les frappes en Syrie, en craignant un engrenage.

Juste après le vote, le chef du gouvernement s'est félicité de la reconduction du mandat des troupes canadiennes car, si la coalition a réussi à contenir l'avancée des combattants du groupe EI en Irak, "la menace mondiale que constitue l'EI persiste".

"Nous ne pouvons pas rester en marge pendant que l'EI continue à lancer des appels au terrorisme contre le Canada (...) et nous ne pouvons pas non plus leur permettre de se réfugier en Syrie", a estimé M. Harper pour justifier les frappes prochaines des avions canadiens en Syrie.

Contrairement à la mission en Irak appuyée par le gouvenement en place à Bagdad, les frappes en Syrie seront menées sans l'avis du président Bachar al-Assad.

Le chef du NPD Thomas Mulcair a dénoncé lundi cet "élargissement d'une guerre mal avisée en Irak vers une nouvelle phase dangereuse en Syrie". Pour lui, "le Canada n'a pas sa place dans cette guerre", qui n'est ni une mission placée sous l'égide des Nations unies, ni une mission de l'Otan.

En votant contre cette motion, Justin Trudeau, chef des libéraux, a jugé que son parti "n'a pas voulu apporter (notre) soutien à une mission qui pourrait très bien aboutir à une plus grande consolidation du pouvoir du président Assad en Syrie".

La participation du Canada à la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis est donc prolongée jusqu'au 30 mars 2016 au plus tard, selon Stephen Harper.

Le 7 octobre dernier, le Canada avait accepté de se joindre à la campagne de frappes aériennes contre le groupe EI en Irak, et avait dépêché auprès de la coalition internationale six chasseurs F-18, deux avions de surveillance Aurora, un avion de ravitaillement en vol et deux autres de transport. Environ 600 militaires en soutien logistique avaient été basés au Koweït.

Quelque 70 membres des forces spéciales sont depuis septembre chargés de conseiller et d'assister les forces kurdes dans le nord de l'Irak. L'un de ces soldats a été tué le 6 mars, pris par erreur pour cible par les milices kurdes.

Ces forces spéciales ont été accrochées à trois reprises depuis le début de l'année par les combattants de l'EI. Leur mission est également de préparer les missions des avions de combat en donnant les informations nécessaires sur l'emplacement et la nature des cibles.

Dans le cadre de la mission votée lundi, le Canada ne va pas déployer de troupes au sol en Syrie.

Le Parlement canadien a voté lundi soir, grâce à la majorité des conservateurs, l'engagement des forces armées canadiennes dans les frappes contre les positions du groupe Etat islamique (EI) en Syrie en liaison avec les Etats-Unis.Le gouvernement conservateur du Premier Premier ministre Stephen Harper avait demandé la semaine dernière au Parlement d'élargir à la Syrie la participation du...